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VIDEOS & DIAPO : Cartographie du désastre des eaux - "le gouvernement doit écourter ses vacances" crient les populations

Les pluies ont été très abondantes, son lot de malheurs et de tristesse l’a été autant. Si des pertes en vies humaines sont enregistrées à Yarakh, Grand Yoff et Grand Médine, ce n’est pas le cas dans la banlieue mais la détresse y est plus grande avec des familles délogées, d’importants dégâts matériels, des routes impraticables, des quartiers coupés du reste de la ville. Les cris de secours fusent de partout. Certains vont même jusqu’à demander que le gouvernement écourte ses vacances pour venir prendre en charge ce cortège de malheurs et de difficultés.



Des familles désemparées, des maisons sous les eaux, des rues coupées du reste des autres localités, un centre de santé assiégé par les eaux à Guinaw rail. Les fortes pluies qui se sont abattues sur Dakar et sa banlieue ont fait beaucoup de victimes immenses et des dégâts qu’on ne peut tous citer.


Partout ou nous passons, ce sont des "au secours". Les populations demandent de l’aide. Elles ont pensé que seul le gouvernement peut les extirper de cette détresse. Une angoisse causée par les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale sénégalaise pendant près de cinq heures. De fait, de nombreuses routes et autres artères restent jusqu'à présent impraticables. Les eaux y règnent en maître. De l'arrêt "Pharmacie golf sud" en passant par la station oil lybia, le siège des Impôts et des domaines de Guédiawaye, les camions hydro cureurs sont à l’œuvre. Ils effectuent des va-et-vient pour dégager la chaussée et rouvrir la circulation à ce niveau. Ces camions citernes déversent l’eau pompée directement dans les caniveaux.

Cette forte activité des camions hydro cureurs oblige les voitures à changer d'itinéraire surtout pour ceux qui vont vers le marché Gueule tapée. De ce côté-là, ce sont des tas d'immondices qui jonchent la rue, mélangés aux ordures. Provoquant une odeur nauséabonde qui pousse les clients à se boucher les narines.

"Regardez la devanture de ma boutique, il y a beaucoup d'eau. Et à chaque fois que je termine de l'évacuer, le liquide réapparaît", s'exclame Fatou Sène. A l’instar de cette commerçante, les commentaires vont bon train, du fait des fortes pluies.

Rallier Pikine et Guédiawaye relève d'un vrai parcours du combattant. Les chauffeurs préfèrent éviter les coins à risque tels que Médina Gounass, Yeumbeul, Thiaroye Tally Diallo, Guédiawaye Wakhinane entre autres lieux. Pour cause, les routes y sont entrecoupées comme c'est le cas au stratégique croisement Texaco qui dessert Djiddah Thiaroye Kao, Pikine Icotaf, Thiaroye Tally Diallo et Pikine Tally bou bess et Bou Mackk. Les clients n'hésitent pas à payer le double pour arriver à destination.

Dans la commune de Médina Gounass, des familles ont mis leurs bagages sur des charrettes. Elles cherchent désespérément une famille d’accueil chez un ami ou un parent le temps que l’hivernage soit fini. "C'est la seule solution car nous ne pouvons plus vivre une telle situation. Nous pensions qu’on en avait fini avec les inondations. Mais que nenni !", clame cette dame sous couvert de l'anonymat.

La route qui passe par la mairie de Médina Gounass est "rayée de la carte". L'eau a pris ses quartiers et les jeunes de And suxaly Gounass s'affairent à pomper l'eau. "Nous sommes là depuis 3h du matin. Et nous nous débrouillons avec nos pauvres moyens pour acheter le carburant. Ces motopompes que vous voyez nous ont été données par Macky Sall du temps de sa campagne, l'autre par les autorités", a fait savoir Ngaraf Mbaye, président dudit mouvement. De même, les sapeurs pompiers sont venus à la rescousse pour procéder au pompage des eaux eux-aussi. Tous pataugent pour rallier l'autre coin.

Au-delà des coins précités, le quartier de Cheikhou Mbengue dans la commune de Guinaw rail n'est pas épargné. Le poste de santé fonctionne au ralenti en pleine période de détresse. "C'est extraordinaire, les fortes précipitations ont plongé le quartier dans la consternation. Nous ne parvenons plus à dormir du sommeil du juste. C'est insupportable", se désole-t-elle.

Partout où nous sommes passés, c’est la même rengaine. Il faut des canalisations pour évacuer les eaux de pluies. Mais avec l'ampleur des dégâts, il revient au Président de la République d'écourter ses vacances et de venir au chevet de sa population qui ne sait plus ou se donner de la tête.
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Mercredi 15 Août 2012 - 12:24


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