Sénégalais,
Mes chers compatriotes,
Le 26 février 2012, vous avez été nombreux à vous rendre aux urnes à l’occasion de l’élection du Président de la République.
Dans le calme, la discipline, la dignité et la sérénité, chacun a accompli son devoir citoyen, dans le respect de nos valeurs et traditions multiséculaires de paix, de tolérance, de fraternité et de convivialité.
Le scrutin du 26 février confirme ainsi que notre pays reste solidement ancré dans le cercle restreint des démocraties modernes, majeures et apaisées.
Ensemble, nous avons, par l’acte citoyen, traduit dans les urnes, apporté de la plus belle manière un démenti à tous les oiseaux de mauvaise augure qui s’étaient empressés d’appeler au chevet d’un Sénégal qui serait agonisant.
Notre pays est resté fidèle à sa réputation et nous devons tous être fiers d’avoir relevé avec bonheur tous les défis liés à l’élection.
D’abord, le défi du respect du calendrier républicain en tenant le scrutin sans changement, à date échue ;
Ensuite, le défi de la transparence et de la maîtrise du processus électoral, avec un fichier électoral contradictoirement contrôlé avec l’assistance internationale et offrant toutes les conditions de la fiabilité ;
Un système de contrôle commun fiable, accompagné par un mécanisme indépendant d’observation nationale et internationale ;
Un défi de l’organisation, en mettant à disposition dans tous les bureaux de vote, tout le matériel électoral dans les délais requis.
Enfin, le défi de l’organisation d’un scrutin transparent, démocratique et pacifique.
Nous en sommes à présent au dépouillement au recensement des votes par les structures compétentes au niveau départemental, en attendant la publication prochaine des résultats provisoires.
Je tiens, à ce stade, à féliciter chaleureusement le Gouvernement pour avoir été à la hauteur de la tâche que je lui avais confiée : c'est-à-dire organiser un scrutin dans les meilleures conditions de transparence, de liberté et de quiétude pour les électeurs et d’égalité des candidats.
Mais, je voudrais surtout rendre un hommage appuyé, à vous, mes chers compatriotes, pour la maturité, l’esprit de tolérance et le civisme dont vous avez fait montre.
A l’épreuve des faits, vous avez, une fois de plus, démontré la vitalité inépuisable du génie de notre peuple car, au-delà de la diversité de nos choix, nous sommes et demeurons une Nation unie et indivisible.
Je veux saluer et remercier tous mes concitoyens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes qui ont voté en ma faveur.
Que tous les militants et sympathisants du PDS et des Forces Alliées, des mouvements de soutien ainsi que les citoyens sans parti politique, trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.
En même temps, je salue et je respecte les autres candidats et les compatriotes qui ont porté leurs choix sur eux. C’est là l’expression normale du pluralisme démocratique pour lequel je me suis toujours battu dans les moments difficiles que j’ai passés dans l’opposition.
A tous mes militants, alliés et sympathisants, je demande de rester mobilisés parce que les tendances lourdes dégagées par le recensement qui, à l’heure actuelle porte sur 282 collectivités locales sur 551, soit la moitié, me classent en tête avec 32, 17% et 25,24% pour mon suivant. Tout est donc encore possible : victoire ou second tour.
Dans la perspective d’un second tour, le PDS et ses Alliés dont le candidat reste en tête de la compétition vont naturellement explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques, selon des modalités à convenir ensemble pour élargir notre électorat et nous assurer les conditions d’une victoire finale.
Ensemble, nous relèverons ce défi. Vous avez ma confiance. Et je sais pouvoir compter sur la vôtre.
Je ne terminerai pas sans remercier les journalistes nationaux et, surtout, étrangers qui ont bien voulu venir observer notre élection pour informer leur opinion. J’en fais de même pour tous les observateurs africains et étrangers.
Abdoulaye Wade
Candidat du PDS et des FAL