C'était l'une des principales revendications de l'opposition durant la crise politique qui a secoué la Tunisie jusqu'à la fin de l'année dernière : le remplacement des gouverneurs nommés par Ennahda. Leurs nominations étaient jugées partisanes par ses détracteurs, qui l'accusaient de vouloir s'accaparer l’administration. Ce que le parti islamiste a toujours réfuté.
Un mois après son entrée en fonction, le nouveau Premier ministre Mehdi Jomaa a donc pris les choses en main dans la grande majorité des régions : 18 sur les 24 que compte le pays. Les nouveaux gouverneurs sont censés répondre à deux critères : compétence et neutralité.
Assainir le climat social
Ingénieurs, énarques, etc. : les personnalités nommées ont pour la plupart déjà occupé de hautes fonctions et sont censés maitriser les enjeux des régions qu'ils vont devoir gérer. A noter par exemple la nomination du président d'une ONG de développement local à la tête du gouvernorat de Tozeur, dans le sud-ouest du pays.
Le but est d’assainir le climat social, mais aussi de créer un cadre transparent pour l'organisation des prochaines élections. Dans l'opposition certains appellent à aller encore plus loin et à réviser tous les échelons de la hiérarchie régionale.
Source : Rfi.fr