C'est par milliers que débarquent les migrants sur les côtes de la péninsule italienne. Le samedi 7 juin, plus de 1 000 personnes sauvées en mer, ont été conduites dans différents ports siciliens et hier, dimanche, une vaste opération conduite par des navires maltais, italiens et américains, mais aussi par des cargos se trouvant dans la zone, a permis de surveiller l'approche de 25 embarcations, toutes parties des côtes libyennes.
Les structures d'accueil en Sicile étant saturées, les 2 000 nouveaux arrivants, dont des centaines de mineurs afghans, syriens, algériens, libyens, somaliens, érythréens et soudanais débarqueront à Tarente, dans les Pouilles, selon les directives du ministère de l'Intérieur.
Plus 3 000 migrants en trois jours
De fait, c'est un véritable SOS que lancent des maires du sud de l'Italie. « Dans l’indifférence de l’Europe », les migrants arrivent de plus en plus nombreux sur les côtes du sud de l’Italie, dénoncent les politiques locaux. Plus de 3 000 en trois jours, 50 000 depuis janvier 2014. Et de nouveaux morts s'ajoutent à une liste déjà bien trop longue. Le maire de Palerme, Leoluca Orlando, déplore avec force « l'insensibilité de l'Europe », tandis que celui de Catagne, Enzo Bianco, demande au gouvernement Renzi de décréter l'Etat d'urgence.
Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur italien, Angelino Alfano, a menacé de faciliter le départ des demandeurs d’asile vers les autres pays membres si l’Union Européenne n’augmentait pas de façon plus concrète les aides à l’Italie.
Source : Rfi.fr