‘’C’est confirmé, le projet existe. Le Sénégal entretient un projet de bourse sénégalaise’’, a expliqué à l’APS, une source confirmant l’hebdomadaire parisien Jeune Afrique qui annonce dans sa dernière livraison ‘’une bourse à Dakar’’, à l’initiative du président Abdoulaye Wade.
‘’Il (le gouvernement) se sent frustré que sur 38 entreprises cotées (à la BRVM), les 34 sont ivoiriennes, et que l’activité (boursière) profite plus à l’économie ivoirienne alors que le titre Sonatel polarise le plus de transactions, bien qu’il soit en baisse’’, soutient une source basée à Dakar.
Jeune Afrique rapporte qu’‘’un Dakar Stock Exchange pourrait accueillir des sociétés qui ont récemment investi au Sénégal, comme Dubai Ports World (Port de Dakar), ArcelorMittal (sidérurgie) ou encore AIDB (futur aéroport)’’.
Le contact de l’APS abonde dans le même sens, estimant qu’‘’elles (les autorités sénégalaises) sont ‘’incitées par leurs nouveaux amis, les Arabes et autres Asiatiques’’ dans leur projet d’entretenir une bourse locale, en tournant le dos à la bourse régionale.
Selon lui, la BRVM est non seulement ‘’une affaire ivoirienne’’, mais elle est ‘’une place forte’’ des investisseurs français et américains en Afrique de l’Ouest.
Au total, 38 sociétés sont cotées là où une soixantaine étaient attendues. Cette faiblesse est reprochée aux décideurs politiques qui s’étaient engagés à entraîner une société, par pays et par an, à la bourse régionale. Pour cause : la privatisation du portefeuille des Etats n’a pas suivi.
Même s’il craint ‘’un risque de fâcher Abidjan’’ et de ‘’compromettre l’intégration régionale’’, il fait remarquer que l’existence de deux bourses des valeurs mobilières au sein d’une même union monétaire ‘’n’est pas du nouveau’’ en Zone Franc. Il a cité la concurrence de Libreville et Douala, deux place rivales nées d’une divergence entre le Gabon et le Cameroun sur la localisation de la bourse régionale projetée en zone CEMAC.
La BRVM, basée à Abidjan avec des antennes nationales dans d’autres pays, a bouclé en septembre dernier ses 10 ans sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec quelque éclat. Poussive au début, son activité s’est stabilisée avant de prendre son envol depuis 2003.
‘’L’ancienne Bourse des valeurs d’Abidjan lui a transféré directement une vingtaine de sociétés cotées’’, a encore appris l’APS.
L’exercice 2007 de la BRVM est présenté comme ‘’spectaculaire’’. Sur le marché secondaire, les animateurs de la bourse soulignent les plus-values réalisées par l’essentiel des titres de capital (actions) et la liquidité du marché boursier régional. Celle-ci reflète un record avec 88 milliards de francs CFA sur les transactions en 2007, soit +33% par rapport à 2006 (66 milliards).
Fin 2007, la capitalisation boursière de l’ensemble des valeurs cotées s’élevait à 3.726 milliards contre 2.067 milliards, une progression de 80,26%. Sur la même période, les volumes échangés ont été multipliés par cinq pour un total de 9,79 millions de titres contre un volume de 2,12 millions de titres en 2006.
Le marché obligataire indique une progression similaire. Le recours à l’émission d’obligations (créances) est de plus en plus marqué. A ce niveau comme sur le premier marché, les responsables de la BRVM et les autres intervenants veulent montrer le niveau du gisement et susciter plus d’intérêt.
La montée en puissance de la place de la bourse régionale cache toutefois, un problème, celui du manque d’engouement du public. Les épargnants de l’union manifestent deux sentiments : méconnaissance et scepticisme.
Pour vaincre l’hydre, l’arsenal est contenu dans le projet de développement du marché financier régional, mis en œuvre par les responsables de la BRVM qui mènent des actions tous azimuts de sensibilisation et de diffusion de l’information dans les différents pays de l’UEMOA.
La cible est constituée des pensionnaires des instituts de commerce (futurs cadres financiers), les professions libérales et surtout les opérateurs du secteur dit informel dont les matelas financiers serviraient aussi au marché régional, ainsi qu’ils représentent une opportunité de plus-values pour eux-mêmes.
‘’Nous manquons un peu de culture boursière dans notre zone’’, déplorait dernièrement un agent d’une société de gestion et d’intermédiation basée à Dakar, tandis qu’un autre se désolait qu’‘’au Sénégal, deuxième économie de l’UEMOA, il n’y a pas une forte culture boursière’’.
En juin dernier, un responsable prévenait les épargnants locaux qu’ils risquent de voir des opportunités leur filer entre les doigts pour tomber dans la main d’Asiatiques ou d’Américains. ‘’Nous sommes considérés comme l’eldorado par les investisseurs privés étrangers.’’
Une bourse dynamique, expliquent les financiers, peut aider à la mobilisation de l’épargne, fournir la liquidité (surtout des capitaux longs), alimenter l’information financière, faciliter la restructuration des entreprises et renforcer la surveillance des entreprises entrées en bourse par titre ou par créance.
S’il marche, le taux rémunérateur d’un placement boursier est comparé à celui du marché monétaire, à l’effet d’appâter les épargnants locaux.
‘’Il (le gouvernement) se sent frustré que sur 38 entreprises cotées (à la BRVM), les 34 sont ivoiriennes, et que l’activité (boursière) profite plus à l’économie ivoirienne alors que le titre Sonatel polarise le plus de transactions, bien qu’il soit en baisse’’, soutient une source basée à Dakar.
Jeune Afrique rapporte qu’‘’un Dakar Stock Exchange pourrait accueillir des sociétés qui ont récemment investi au Sénégal, comme Dubai Ports World (Port de Dakar), ArcelorMittal (sidérurgie) ou encore AIDB (futur aéroport)’’.
Le contact de l’APS abonde dans le même sens, estimant qu’‘’elles (les autorités sénégalaises) sont ‘’incitées par leurs nouveaux amis, les Arabes et autres Asiatiques’’ dans leur projet d’entretenir une bourse locale, en tournant le dos à la bourse régionale.
Selon lui, la BRVM est non seulement ‘’une affaire ivoirienne’’, mais elle est ‘’une place forte’’ des investisseurs français et américains en Afrique de l’Ouest.
Au total, 38 sociétés sont cotées là où une soixantaine étaient attendues. Cette faiblesse est reprochée aux décideurs politiques qui s’étaient engagés à entraîner une société, par pays et par an, à la bourse régionale. Pour cause : la privatisation du portefeuille des Etats n’a pas suivi.
Même s’il craint ‘’un risque de fâcher Abidjan’’ et de ‘’compromettre l’intégration régionale’’, il fait remarquer que l’existence de deux bourses des valeurs mobilières au sein d’une même union monétaire ‘’n’est pas du nouveau’’ en Zone Franc. Il a cité la concurrence de Libreville et Douala, deux place rivales nées d’une divergence entre le Gabon et le Cameroun sur la localisation de la bourse régionale projetée en zone CEMAC.
La BRVM, basée à Abidjan avec des antennes nationales dans d’autres pays, a bouclé en septembre dernier ses 10 ans sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec quelque éclat. Poussive au début, son activité s’est stabilisée avant de prendre son envol depuis 2003.
‘’L’ancienne Bourse des valeurs d’Abidjan lui a transféré directement une vingtaine de sociétés cotées’’, a encore appris l’APS.
L’exercice 2007 de la BRVM est présenté comme ‘’spectaculaire’’. Sur le marché secondaire, les animateurs de la bourse soulignent les plus-values réalisées par l’essentiel des titres de capital (actions) et la liquidité du marché boursier régional. Celle-ci reflète un record avec 88 milliards de francs CFA sur les transactions en 2007, soit +33% par rapport à 2006 (66 milliards).
Fin 2007, la capitalisation boursière de l’ensemble des valeurs cotées s’élevait à 3.726 milliards contre 2.067 milliards, une progression de 80,26%. Sur la même période, les volumes échangés ont été multipliés par cinq pour un total de 9,79 millions de titres contre un volume de 2,12 millions de titres en 2006.
Le marché obligataire indique une progression similaire. Le recours à l’émission d’obligations (créances) est de plus en plus marqué. A ce niveau comme sur le premier marché, les responsables de la BRVM et les autres intervenants veulent montrer le niveau du gisement et susciter plus d’intérêt.
La montée en puissance de la place de la bourse régionale cache toutefois, un problème, celui du manque d’engouement du public. Les épargnants de l’union manifestent deux sentiments : méconnaissance et scepticisme.
Pour vaincre l’hydre, l’arsenal est contenu dans le projet de développement du marché financier régional, mis en œuvre par les responsables de la BRVM qui mènent des actions tous azimuts de sensibilisation et de diffusion de l’information dans les différents pays de l’UEMOA.
La cible est constituée des pensionnaires des instituts de commerce (futurs cadres financiers), les professions libérales et surtout les opérateurs du secteur dit informel dont les matelas financiers serviraient aussi au marché régional, ainsi qu’ils représentent une opportunité de plus-values pour eux-mêmes.
‘’Nous manquons un peu de culture boursière dans notre zone’’, déplorait dernièrement un agent d’une société de gestion et d’intermédiation basée à Dakar, tandis qu’un autre se désolait qu’‘’au Sénégal, deuxième économie de l’UEMOA, il n’y a pas une forte culture boursière’’.
En juin dernier, un responsable prévenait les épargnants locaux qu’ils risquent de voir des opportunités leur filer entre les doigts pour tomber dans la main d’Asiatiques ou d’Américains. ‘’Nous sommes considérés comme l’eldorado par les investisseurs privés étrangers.’’
Une bourse dynamique, expliquent les financiers, peut aider à la mobilisation de l’épargne, fournir la liquidité (surtout des capitaux longs), alimenter l’information financière, faciliter la restructuration des entreprises et renforcer la surveillance des entreprises entrées en bourse par titre ou par créance.
S’il marche, le taux rémunérateur d’un placement boursier est comparé à celui du marché monétaire, à l’effet d’appâter les épargnants locaux.