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On lui avait proposé une voiture, mais Nelson Mandela préfère franchir à pied les derniers mètres de sa longue marche vers la liberté. Il pensait seulement saluer les gardiens de la prison de Victor Verster, mais une foule immense l’attend à la grille d’entrée. Il y a ses soutiens, et un attroupement de reporters. Mandela est détendu mais sur ses gardes. Il fait un pas en arrière quand un journaliste lui tend une perche avec au bout, un étrange objet velu. « C’est un micro », lui souffle Winnie. Il croyait que c’était une arme.
Mandela monte en voiture avec Winnie, direction la place de la grande parade du Cap, à une cinquantaine de kilomètres. Le comité de réception n’avait été averti que la veille de sa libération. « Pas assez de temps pour réunir tout le monde », s’inquiète alors Cheryl Carolus, du comité d’organisation. Son équipe avait imprimé des tracts et des pancartes toute la nuit.
Enfin, Mandela arrive sur la place de la parade, noire de monde. Sa voiture est encerclée, les sympathisants sont déchaînés, ils tapent sur les carreaux, grimpent sur le capot. La police lui dégage une issue. Mandela se dirige vers le quartier indien où habite son ami l’avocat Dullah Omar.
La sécurité de l'ANC débordée
Sur la place, la foule s’impatiente. Elle était arrivée tôt le matin, il faisait une chaleur écrasante, il n’y avait pas de toilettes, pas d’eau, et toujours pas de Mandela ! L’archevêque Desmond Tutu annonce que Mandela s’exprimera finalement dans le quartier de District Six et il emmène des centaines de personnes avec lui. Un subterfuge pour vider la place et rétablir l’ordre. Cela lui vaudra quelques coups, infligés par ceux qu’il avait dupés.
La police avait proposé de prendre en charge la sécurité de Nelson Mandela. « Nous avions refusé, explique son camarade Mac Maharaj, nous voulions que Mandela soit libre de ses mouvements et indépendant pour son premier jour de liberté, et surtout pas entouré de policiers blancs ! » Mais les responsables de la sécurité de l’ANC sont débordés. Des voyous se mettent à piller des magasins, ils agressent des femmes, il y aura même un mort. Des rastafaris pénètrent dans l’hôtel de ville et donnent encore plus de fil à retordre aux organisateurs de la cérémonie.
Et puis il faut s’occuper de Jesse Jackson. Le révérend américain noir souhaitait absolument accompagner Mandela au balcon. On lui explique que c’est impossible mais il ne veut rien entendre. Son garde du corps saisit même Johnny de Lange, aujourd’hui député de l’ANC, à la gorge. Finalement Jackson renonce. Mandela arrive enfin. Il se présente au balcon, lève le poing, et crie à la foule « Amandla », elle répond « Ngawethu », le pouvoir est à nous !
Mandela monte en voiture avec Winnie, direction la place de la grande parade du Cap, à une cinquantaine de kilomètres. Le comité de réception n’avait été averti que la veille de sa libération. « Pas assez de temps pour réunir tout le monde », s’inquiète alors Cheryl Carolus, du comité d’organisation. Son équipe avait imprimé des tracts et des pancartes toute la nuit.
Enfin, Mandela arrive sur la place de la parade, noire de monde. Sa voiture est encerclée, les sympathisants sont déchaînés, ils tapent sur les carreaux, grimpent sur le capot. La police lui dégage une issue. Mandela se dirige vers le quartier indien où habite son ami l’avocat Dullah Omar.
La sécurité de l'ANC débordée
Sur la place, la foule s’impatiente. Elle était arrivée tôt le matin, il faisait une chaleur écrasante, il n’y avait pas de toilettes, pas d’eau, et toujours pas de Mandela ! L’archevêque Desmond Tutu annonce que Mandela s’exprimera finalement dans le quartier de District Six et il emmène des centaines de personnes avec lui. Un subterfuge pour vider la place et rétablir l’ordre. Cela lui vaudra quelques coups, infligés par ceux qu’il avait dupés.
La police avait proposé de prendre en charge la sécurité de Nelson Mandela. « Nous avions refusé, explique son camarade Mac Maharaj, nous voulions que Mandela soit libre de ses mouvements et indépendant pour son premier jour de liberté, et surtout pas entouré de policiers blancs ! » Mais les responsables de la sécurité de l’ANC sont débordés. Des voyous se mettent à piller des magasins, ils agressent des femmes, il y aura même un mort. Des rastafaris pénètrent dans l’hôtel de ville et donnent encore plus de fil à retordre aux organisateurs de la cérémonie.
Et puis il faut s’occuper de Jesse Jackson. Le révérend américain noir souhaitait absolument accompagner Mandela au balcon. On lui explique que c’est impossible mais il ne veut rien entendre. Son garde du corps saisit même Johnny de Lange, aujourd’hui député de l’ANC, à la gorge. Finalement Jackson renonce. Mandela arrive enfin. Il se présente au balcon, lève le poing, et crie à la foule « Amandla », elle répond « Ngawethu », le pouvoir est à nous !