D’entrée de jeu, les Allemands mettaient le pied sur le ballon, à l’image d’un Schweinsteiger au four et au moulin. S’il n’était pas sur la tête de Friedrich sur la barre en début de match (10e), le milieu de terrain du Bayern Munich décochait une frappe terrible plein axe de 25 mètres, que Muslera repoussait difficilement, ce qui permettait à Müller, à l’affût comme son homonyme des années 1970, de marquer de près (1-0, 19e). Alors que la Mannschaft semblait partie pour dérouler, l’Uruguay revenait dans le match sur une balle perdu par « Schwani » au profit de Perez. Le Monégasque lançait la contre-attaque qui se terminait par un tir croisé de Cavani qui faisait mouche (1-1, 28e).
D’un coup, l’Allemagne perdait de sa superbe, et les Sud-Américains pouvaient légitimement monter d’un cran et se créer deux belles occasions par Cavani puis Suarez (48e). Une attitude récompensée par un splendide but de Forlan, qui reprenait d’une volée piquée un centre d’Arevalo (1-2, 51e). La réaction allemande était cette fois-ci immédiate avec une égalisation de Jensen, qui profitait d’une mauvaise sortie de Muslera pour marquer de la tête après un long centre de Boateng (2-2, 56e). Cette égalisation remettait les deux équipes au point de départ, et comme au début du match, l’Allemagne reprenait le contrôle du cuir. Après de nombreuses situations dangereuses en sa faveur, l’Allemagne prenait logiquement et définitivement l’avantage sur une longue action dans la surface uruguayenne, terminée par un coup de tête précis de Khedira (3-2, 82e). L’Uruguay donnait comme à son habitude tout pour égaliser, à l'image de cette barre de Forlan à la dernière minute (93e) mais devait se contenter de cette sortie avec les honneurs, tandis que l’Allemagne a montré sa capacité de réaction plus que sa maîtrise lors de cette rencontre, la dernière pour elle d’un Mondial plutôt enthousiasmant en vue de la suite.