Vidéo virale sur les réseaux sociaux : le centre de santé de Kaffrine apporte sa version des faits et dénonce une agression verbale



Depuis samedi 28 septembre une video prise au centre de santé Saliou Ndao de Kaffrine circule sur les réseaux sociaux notamment sur Tiktok où l’on entend un accompagnant dénoncer l’indifférence du personnel du centre de santé vis-à-vis des patients assis en queue à la salle d’attente. On peut même voir sur la vidéo un des responsables du district assis sur son bureau devant son ordinateur.

Suite au bruit que faisait l’accompagnant qui dénonçait l’attitude du gars qui se trouvait dans le bureau la porte ouverte, une soignante est venue pour tenter de le calmer en lui signifiant que le monsieur était occupé par un cas urgent.

L’accompagnant qui a balayé d’un revers de main les explications de l’infirmière, avec le soutien des autres patients a dans la vidéo interpellé les autorités à prendre des mesures sur ce genre de comportement qu’adopte le personnel soignant dans les postes de santé.
 
Face à cette situation, le personnel du poste de santé Saliou Ndao de Kaffrine où a eu lieu l’incident a jugé nécessaire d’apporter des éclaircissements sur cette affaire devenue virale et qui a suscité l’indignation de la population. 
 
Dans un communiqué dénommé rapport d'incident au centre de santé de Kaffrine parvenu à la rédaction de Pressafrik, le médecin chef du district, dénonce ce qu’il considère comme étant » une agression verbale d’un agent de santé dans l’exercice de ses fonctions ».
« Je condamne fermement cette situation avec la dernière énergie, qui s’ajoute dans la liste des agressions que subissent les agents de santé », a lancé le M. Kanfom, médecin chef du district.
 
Poursuivant ses explications : « Dr BIGOUMBA, le Médecin de garde avait reçu une urgence ; il s’agissait d’une malade dyspnéisante, âgé de 73 ans, qui était vraiment dans un état critique ; le médecin de garde a pris le temps de l’examiner et de la mettre en condition. Après l’avoir examiné, le médecin a rédigé le dossier médical du patient et a établi le protocole de traitement qu’il a ensuite remis aux infirmiers de garde pour un suivi. Au moment où le médecin était occupé à gérer cette urgence médicale, un accompagnant d’un autre patient qui était venu en dernière position sur la queue, a brusquement tapé et ouvert la porte du bureau de consultation de manière agressive en le menaçant, lui taxant qu’il est très lent et qu’il n’a qu’à arrêter la consultation et l’établissement du dossier médical pour s’occuper des autres malades ; ce qui n’est pas possible, car le médecin devait impérativement terminer avec ce patient (beaucoup plus urgent d’ailleurs) avant de s’occuper des autres malades ».
 
« Le médecin (un jeune calme et très courtois) », précise le Dr Christophe Koidi Kanfom, « lui a demandé de patienter qu’il termine avec le 1er malade, mais le gars n’a pas accepté et a continué d’insister. Le médecin lui a donc demandé de sortir, ce qu’il a catégoriquement refusé. Il a fallu qu’on appelle le gardien pour le faire sortir. C’est ainsi que le médecin après avoir géré l’urgence a, malgré tout, pris le temps de consulter son malade, qui n’était même pas dans une situation d’urgence, puis lui a mis sous traitement oral, et ceci, au détriment des autres malades qui sont venus avant, juste pour le calmer et pouvoir continuer son travail ».
 
Ainsi M. Kanfom dénonce le fait que malgré tout, le gars ait décidé, une fois rentrer,  de diffuser la vidéo de l’incident prise à leur insu sur les réseaux sociaux. Chose qu’il trouve « déplorable et inadmissible ».
Dans le rapport, le médecin chef pour montrer le degré de l’urgence qui avait retenu son collègue a tenu à signaler que la patiente de 73 ans qui a été consultée a finalement été référée à l’hôpital Thierno Birahim Ndao de Kaffrine.


Dimanche 29 Septembre 2024 19:30


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