Violence à ascendant : un jeune homme menace ses parents et écope de 2 ans assortis de sursis



Pour une question de repas, A. Nd., a violenté verbalement sa maman et menacé de tuer son père qui s'est interposé.
 
Dans une salle quasi pleine, D. Nd., dans une djellaba blanche, a narré à la barre des flagrants délits du tribunal d'instance de Dakar, le déroulement des faits. Le commerçant résidant à Dakar, avec assurance, a témoigné d'abord de toute affection qu'il a pour ses enfants.
 
Cependant, il a commencé à remarquer des changements de comportement chez son fils, A. Nd., a très tôt amené au daara pour l'apprentissage du Coran. Cette étape franchie, son fils devait travailler dans ses magasins. Mais A. Nd., a fugué avant de terminer l'école coranique, rapporte le journal Le Soleil.
 
«Le jour des faits, comme à l'accoutumé, je suis allé dans la chambre des garçons afin de les réveiller pour la prière du fajr. À ma grande surprise, je ne l'ai pas trouvé sur son lit, a confié son père à la barre. Il a révélé que son fils est rentré vers 7h et a dormi jusqu'à 20h. À son réveil, il est allé voir sa maman pour lui demander le déjeuner. Celle-ci lui a répondu que le repas était fini et qu'il y aurait des restes dans la cuisine. Il en revient bredouille et commence à vociférer en tenant des propos injurieux contre sa maman. Je me suis levé pour intervenir, et c'est là qu'il a menacé de me tuer...», s'est désolé le pater.
 
À peine que D. Nd., a-t-il terminé sa phrase que son fils lui coupe la parole pour le contredire, sous l'étonnement du public. « Je n'ai pas fait ça. Je lui ai juste demandé de me parler sur un ton plus respectueux devant mes petits frères, a pesté A. Nd., avec une voix tremblotante.
 
Selon Le Soleil, le juge, après l'avoir recadré pour son écart de comportement, lui a demandé sa version des faits. Il a ainsi nié avoir injurié sa mère. « J'ai demandé mon repas à ma maman, vu que j'ai dormi toute la journée, après une veillée à une soirée d'anniversaire d'un de mes amis. Ensuite, mon grand frère est venu me gifler avant que mon père et lui ne m'embarquent dans une voiture pour m'emmener à la police », a raconté le jeune homme avec voix pleine d'amertume et de regrets.
 
Le juge a pris la parole pour le sermonner et lui faire remarquer qu’il a encore la chance d'avoir ses parents à ses côtés. La déléguée du procureur a abondé dans le même sens avant de requérir une peine de 2 ans assortie du sursis.
 
Le juge a suivi le réquisitoire du parquet et a condamné A. Nd., à cette peine.
 
En larmes, le prévenu, pris de remord fond dans les bras de son père et demande pardon, rapporte le quotidien national.  

Moussa Ndongo

Samedi 26 Octobre 2024 19:31


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