Violence faite aux journalistes : l’Etat promet un dispositif sécuritaire

Le porte-parole de la présidence sénégalaise, en l’occurrence Serigne Mbacké Ndiaye a promis que l’Etat du Sénégal va prendre les mesures nécessaires en vue de mettre les journalistes dans de bonnes dispositions de travail.



Pour rappel, des journalistes avaient été maltraités par les forces de l’ordre le vendredi dernier lors d’une manifestation de contestation de la candidature de Me Wade pour un 3ème mandat présidentiel. Cette manifestation était l’œuvre du Mouvement du 23 juin (M-23).

« Nous prendrons toutes les mesures qu’il faut pour mettre les journalistes dans de bonnes conditions de travail », a dit M. Ndiaye qui animait lundi un point de presse sur la situation nationale.

 « Nous lançons un appel au calme et à la retenue, comme l’ont fait déjà beaucoup de chefs religieux et le clergé catholique », a ajouté M. Ndiaye affirmant toutefois que « l’Etat ne va pas céder face aux manifestants ». Parlant de manifestation, le M-23 organise ce mardi « une journée noire » pour lancer un « combat contre la candidature de Me Wade validée par le Conseil constitutionnel, le vendredi dernier ».

Pour le porte-parole de la présidence, il réaffirme que « la la République dispose des moyens de faire régner l’ordre ». Et il rajoute que « les élections auront lieu à date échue ». Les électeurs vont aux urnes le 26 février et une campagne électorale de trois semaines, démarre le 5 février prochain.

Pour calmer le jeu afin d’assurer une élection apaisée, libre et transparente, plusieurs personnalités, organisations et partenaires, au Sénégal et à l’extérieur, dont le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké, ont appelé les protagonistes au dialogue, à la retenue et au sens des responsabilités face à un conflit pré-électoral.

Cette agitation politique fait suite à la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des 14 candidats retenus pour la présidentielle du 26 février prochain, dont celle de Me Wade qui était l’objet de controverse depuis plusieurs mois.

Depuis vendredi soir, des individus s’attaquent aux locaux des stations régionales de la RTS à Kaolack, Fatick et Thiès, faisant un véhicule incendié, des vitres cassés et des studios saccagés.

Dans un communiqué conjoint, le Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (CDPES) et le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS) ont interpelé les autorités publiques, les forces de l’ordre, les manifestants et tous les démocrates à « une protection renforcée des professionnels des médias et des entreprises de presse publiques comme privées ».

De son côté, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) a condamné « les sévices barbares », dont des journalistes ont été victimes dans la soirée de vendredi dernier lors du rassemblement du M23.

Un correspondant de l’Agence France-Presse à Dakar et deux jeunes filles, reporters du quotidien privé sénégalais Le Populaire, ont été violentés par des policiers.

Gata Doré

Mardi 31 Janvier 2012 01:01


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