Les évêques qui assurent la médiation des négociations veulent trouver un accord avant Noël. Et si aucun compromis ne se dégage d'ici là, ce sera la preuve d'un manque de volonté politique, affirme sur RFI l'un de ces évêques. Le temps imparti est donc très court : un peu plus de deux jours. Et la marge de manœuvre est très restreinte, tant les blocages étaient encore nombreux, samedi 17 décembre, lorsque ces discussions ont été suspendues.
Les représentants du pouvoir et de l'opposition doivent encore répondre à plusieurs questions clés : sur le statut du chef de l’Etat après le 19 décembre, comment et qui pour gouverner les institutions pendant cette période de tansition, la date et la séquence des élections...
Pour cela, les évêques ont choisi de réduire un peu plus encore le nombre de participants aux discussions, avec 16 représentants des deux camps au lieu des 32 de la semaine dernière.
Les évêques demandent une enquête indépendantes sur les violences
D’entrée de jeu, Mgr Marcel Utendi a exprimé la peine de la Cenco au sujet des événements liés à la fin du second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila. Selon les informations en possession des évêques, le président de la Cenco a parlé de quelques dizaines de morts à Kinshasa et à l’intérieur du pays.
L’évêque de Kisangani a alors haussé le ton. « Trop c'est trop, comme n'ont cessé de le répéter haut et fort les évêques, vos pères spirituels. Une solution doit être trouvée le plus tôt possible par les acteurs possibles en général, mais surtout par les gouvernants afin de rassurer le peuple congolais », a-t-il déclaré.
La Cenco exige une enquête indépendante pour identifier les auteurs de ces crimes qui, selon Mgr Marcel Utendi, devront répondre de leurs actes.
Des bilans divergents
Des négociations qui ont démarré à huis clos et dans un contexte toujours très tendu. A Kinshasa, militaires et policiers étaient toujours largement déployés dans une capitale globalement revenue au calme, mises à part quelques tensions dans certains quartiers contestataires où quelques coups de feu ont été entendus. Des interpellations ont ainsi eu lieu, notamment à Matete et à Lemba, mais la vie reprend son cours dans la capitale congolaise.
L’heure est donc aux bilans. Pour le gouvernement, il n’y a eu que neuf morts à Kinshasa, dont un policier et six pillards qui n’auraient pas été tués par les forces de sécurité, mais par des vigiles au cours de pillages. Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme parle quant à lui d’au moins 19 morts, tués pour l’essentiel par balles, et de 45 blessés sur tout le pays. Dans son dernier communiqué, le ministre de la Communication Lambert Mende parle de campagne de dénigrement, d’informations livrées sans identité et sans preuve. L’ONU dénonce pour sa part le manque de coopération et des restrictions d’accès aux cachots.
La police nationale annonce également un chiffre de neuf morts pour Kinshasa, dont un policier lynché par la population et six tués par des balles perdues dans les affrontements. Huit sous-commissariats de police ont été pillés, et une trentaine de bus du gouvernement vandalisés, indique-t-elle. Dans le reste du pays, la police donne huit morts dont quatre par balles perdues à Lubumbashi, sans compter de nombreux dégâts, trois à Matadi, deux à Boma lors de pillages, pour un total de 22 morts. Deux cent soixante-quinze personnes ont par ailleurs été arrêtées dans tout le pays, révèle le porte-parole de la police. Sur ces 275, 116 seulement ont été transférés au parquet, les autres sont toujours sous interrogatoire.
Human Rights Watch a quant à elle revu son bilan à la hausse, le plus élevé de tous. Selon l’ONG, 29 personnes ont été tuées, pour l’essentiel par les forces de sécurité.
Au cours d'une conférence de presse mercredi, le porte-parole de la police a assuré que le calme était globalement revenu sur l'ensemble du territoire, il a expliqué que le dispositif sécuritaire en place allait être maintenu jusqu'à la fin de l'année et s'est félicité du professionnalisme des forces de sécurité.
Les représentants du pouvoir et de l'opposition doivent encore répondre à plusieurs questions clés : sur le statut du chef de l’Etat après le 19 décembre, comment et qui pour gouverner les institutions pendant cette période de tansition, la date et la séquence des élections...
Pour cela, les évêques ont choisi de réduire un peu plus encore le nombre de participants aux discussions, avec 16 représentants des deux camps au lieu des 32 de la semaine dernière.
Les évêques demandent une enquête indépendantes sur les violences
D’entrée de jeu, Mgr Marcel Utendi a exprimé la peine de la Cenco au sujet des événements liés à la fin du second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila. Selon les informations en possession des évêques, le président de la Cenco a parlé de quelques dizaines de morts à Kinshasa et à l’intérieur du pays.
L’évêque de Kisangani a alors haussé le ton. « Trop c'est trop, comme n'ont cessé de le répéter haut et fort les évêques, vos pères spirituels. Une solution doit être trouvée le plus tôt possible par les acteurs possibles en général, mais surtout par les gouvernants afin de rassurer le peuple congolais », a-t-il déclaré.
La Cenco exige une enquête indépendante pour identifier les auteurs de ces crimes qui, selon Mgr Marcel Utendi, devront répondre de leurs actes.
Des bilans divergents
Des négociations qui ont démarré à huis clos et dans un contexte toujours très tendu. A Kinshasa, militaires et policiers étaient toujours largement déployés dans une capitale globalement revenue au calme, mises à part quelques tensions dans certains quartiers contestataires où quelques coups de feu ont été entendus. Des interpellations ont ainsi eu lieu, notamment à Matete et à Lemba, mais la vie reprend son cours dans la capitale congolaise.
L’heure est donc aux bilans. Pour le gouvernement, il n’y a eu que neuf morts à Kinshasa, dont un policier et six pillards qui n’auraient pas été tués par les forces de sécurité, mais par des vigiles au cours de pillages. Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme parle quant à lui d’au moins 19 morts, tués pour l’essentiel par balles, et de 45 blessés sur tout le pays. Dans son dernier communiqué, le ministre de la Communication Lambert Mende parle de campagne de dénigrement, d’informations livrées sans identité et sans preuve. L’ONU dénonce pour sa part le manque de coopération et des restrictions d’accès aux cachots.
La police nationale annonce également un chiffre de neuf morts pour Kinshasa, dont un policier lynché par la population et six tués par des balles perdues dans les affrontements. Huit sous-commissariats de police ont été pillés, et une trentaine de bus du gouvernement vandalisés, indique-t-elle. Dans le reste du pays, la police donne huit morts dont quatre par balles perdues à Lubumbashi, sans compter de nombreux dégâts, trois à Matadi, deux à Boma lors de pillages, pour un total de 22 morts. Deux cent soixante-quinze personnes ont par ailleurs été arrêtées dans tout le pays, révèle le porte-parole de la police. Sur ces 275, 116 seulement ont été transférés au parquet, les autres sont toujours sous interrogatoire.
Human Rights Watch a quant à elle revu son bilan à la hausse, le plus élevé de tous. Selon l’ONG, 29 personnes ont été tuées, pour l’essentiel par les forces de sécurité.
Au cours d'une conférence de presse mercredi, le porte-parole de la police a assuré que le calme était globalement revenu sur l'ensemble du territoire, il a expliqué que le dispositif sécuritaire en place allait être maintenu jusqu'à la fin de l'année et s'est félicité du professionnalisme des forces de sécurité.