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Violences faites aux femmes et aux enfants : la « castration » des auteurs une violation des droits de l’homme.

Le ministre Awa Ndiaye plaide pour une criminalisation des actes de violences faites aux femmes et aux enfants. Pour mettre fin à ce fléau dont la lutte semble inefficace, le ministre de la Famille, de l’Entreprenariat Féminin et de la Microfinance demande aussi la « castration » des auteurs. De l’avis de Alioune Tine président de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO) cela est un autre crime.



Violences faites aux femmes et aux enfants : la « castration » des auteurs une violation des droits de l’homme.
Le ministre Awa Ndiaye suggère une autre forme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Elle plaide pour une criminalisation des actes de violences faites aux femmes et aux enfants. «Ce fléau est inadmissible dans nos sociétés, nous ne devons plus nous taire». Elle l’a dit ce jeudi 11 novembre à l’occasion de l’installation du Comité de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux enfants (CRVFE). Avec un ton ferme, le ministre de la Famille, de l’Entreprenariat Féminin et de la Microfinance a dénoncé « la normalisation de ce phénomène relégué de plus en plus comme un banal fait divers».

Citant les propos du ministre de la Justice Me Madické Niang selon lesquels, sur 100 cas estés en justice 47 n’aboutissent pas du fait de procédures mal engagées, Awa Ndiaye a pensé que c’est un devoir pour chacun de combattre ces actes odieux. « Il est réellement de notre devoir de s’arrêter pour poser le doigt sur ce mal avec des mesures sévères afin de rayer ce fléau de notre société », a-t-elle dit. Awa Ndiaye a, par ailleurs, estimé que la justice doit prendre à bras le corps ce phénomène parce que tout le monde n’a pas les moyens de se payer les services de la justice.

Le garde des sceaux, ministre de la justice qui estime inefficace la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles espère trouver la solution avec le CRVFE. Car « l’accompagnement, la prise en charge de la victime, le suivi psychologique, l’application de la loi » font défaut selon Madické Niang. Le CRVFE est chargé de déterminer les modalités et procédures aptes à assurer une répression adéquate de l’infraction de viol. Il doit aussi prendre en compte l’intervention du médecin, l’accueil, la prise en charge, l’élaboration de dossiers et l’information auprès des familles.

Pour combattre définitivement les violences faites aux femmes et aux enfants le ministre Awa Ndiaye a également demandé « la castration » pure et simple des auteurs en plus de la criminalisation des actes de violences.

Cependant, le président de la Rencontre Africaine de défense des droits de l’homme (RADDHO), Alioune Tine ne veut pas entendre parler de cela. Pour lui, l’idée de «castrer les auteurs de viol est un acte odieux voire barbare que l’on doit écarter». Il a, sur la RFM, souligné qu’un pays qui respecte les droits de l’homme ne doit pas réparer une violence par une autre. Il est d’avis qu’«il faut créer des lois qui pénalisent les auteurs de ces crimes»

La mise en place du Comité de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux enfants (CRVFE) est une initiative du ministère de la justice. Il est présidé par le directeur des affaires criminelles et des grâces Demba Kandji avec un représentant du ministère de la Famille, des ministères impliqués et d’autres membres, selon l’APS. Le comité de réflexion a un délai d’un mois, à compter de sa mise en place pour déposer ses conclusions auprès du ministère de la Justice et Garde des sceaux.


Awa DIEDHIOU

Vendredi 12 Décembre 2008 - 20:45


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