Violents combats à Zaouïah en Libye, Zlitane toujours encerclée



De violents combats ont éclaté samedi entre forces libyennes et rebelles dans la ville de Zaouïah, 50 km à l'ouest de Tripoli, a déclaré un habitant.

"La situation est très mauvaise à Zaouïah", a déclaré cet homme se faisant appeler Mohamed mais refusant de donner son nom par crainte de représailles. "Il y a des combats violents depuis ce matin entre les forces de Kadhafi et les rebelles."

Les affrontements ont provoqué la fermeture de l'autoroute côtière qui conduit de Tripoli à la frontière tunisienne.

Un journaliste de Reuters ayant pu se rendre sur place n'a pas pu traverser la ville, son escorte policière l'en ayant empêché.

Il a précisé que l'autoroute était déserte à l'exception d'un grand nombre de soldats, de policiers et d'hommes en civil armés.

Zaouïah a été conquise par les rebelles au début de l'insurrection contre Mouammar Kadhafi, à la mi-février, avant d'être reprise par les forces loyalistes.

ZLITANE ENCERCLÉE

Les troupes de Mouammar Kadhafi continuent par ailleurs d'encercler samedi la ville de Zlitane, à 160 km à l'est de Tripoli, déclarent les insurgés libyens qui se sont emparés de plusieurs quartiers de cette ville côtière.

Des affrontements sporadiques se poursuivent dans cette localité où 22 rebelles ont trouvé la mort vendredi, dit-on de même source.

"Zlitane est toujours encerclée par les troupes de Kadhafi. Ils menacent les habitants de violer les femmes avec des mercenaires si les insurgés refusent de se rendre", a déclaré Ahmed Bani, un porte-parole des rebelles.

Zlitane est l'une des villes contrôlées par le gouvernement sur la route entre Tripoli et Misrata, aux mains des insurgés.

Les forces de Kadhafi ont également bombardé durant la nuit pour la première fois l'oasis de Ghadamès, dans le nord-ouest du Fezzan, aux confins de la Tunisie et de l'Algérie, ouvrant un nouveau front dans la guerre civile qui a débuté il y a cinq mois.

Ghadamès, qui compte une population de 7.000 habitants à majorité berbère, a été le théâtre d'une manifestation antigouvernementale mercredi dernier.

Aucun raid aérien n'a eu lieu samedi dans la capitale et les rebelles n'ont pas fait état de nouvelles frappes aériennes de l'Otan, qui commande depuis la fin mars les opérations militaires contre le régime de Mouammar Kadhafi.

A Misrata, 31 personnes ont été tuées et 110 autres blessées vendredi dans les bombardements des forces loyalistes qui assiègent la ville, a déclaré un médecin de l'hôpital Hekma.

Le pilonnage a duré jusque tard dans la nuit, et la ville a retrouvé son calme samedi, a déclaré un représentant des insurgés.

Source: Reuters


Samedi 11 Juin 2011 18:36


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