Un pistolet laser sur la tête pour mesurer la température, une camera thermique pour afficher la chaleur des corps sur un écran plat, c’est le nouveau rituel pour les passagers dès l’entrée de l’aéroport Gbessia de Conakry. Ce dispositif de sécurité sert à identifier les passagers qui ont une fièvre au-delà de 38°. « Au-delà de la température de 38°, il y a une alarme rouge qui apparaît. Dans ce cas-là, le passager est appelé pour avoir des questions supplémentaires », explique-t-on du côté de la Société guinéenne d'exploitation de l'aéroport de Conakry (SOGEAC).
Avant l’enregistrement, tous les voyageurs doivent répondre à quelques questions d’ordre sanitaire pour s’assurer qu’ils n’ont présenté aucun symptôme du virus Ebola ces derniers jours : « Vomissements ces jours-ci, diarrhées ? », demande-t-on à chaque passager.
« Je n’ai pas peur »
Certains soutiennent cette mesure de sécurité, d’autres se montrent plus sceptiques mais tous coopèrent. « Je ne suis pas contre surtout que c’est une mesure de sécurité, affirme un voyageur. Je n’ai pas peur ». « Oui, c’est bien de prendre la température, voir s’il n’y a pas des gens qui sont malades. Nous, on n’en a pas vu en tout cas pendant notre séjour », témoigne un second.
Mais en fait, impossible de savoir qui porte le virus d’Ebola de cette manière. Le principe de précaution passe avant tout, même si un employé de l’aéroport avoue que le dispositif sert surtout à rassurer les membres d’équipage des compagnies aériennes.
Source : Rfi.fr