Visite de Wade à Thiès - des journalistes menacés et agressés: le Synpics porte plainte


Rédigé le Mercredi 8 Février 2012 à 19:09 | Lu 2755 commentaire(s)

Ibrahima Lissa FAYE est journaliste bloggeur depuis plus de vingt-deux (22) ans. Après 7 ans à Sud… En savoir plus sur cet auteur

A moins d’une semaine du démarrage de la campagne électorale, des journalistes sont agressés. Cela s’est passé à Thiès lors du passage du candidat du PDS et des FAL, par ailleurs président sortant. Le SYNPICS a été tellement outré par l’agression qu’elle a décidé de porter plainte dès demain.


Alors que le meeting du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et des FAL n’a pas même pas encore commencé, des journalistes divers organes de presse ont fait l’objet d’agression à Thiès. Un responsable d’And-Jëf/Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS), parti allié d’Abdoulaye Wade a tenu en respect un groupe de journalistes à l’aide de machettes et de gourdins pendant un long moment. Il a voulu interdire à ces journalistes de relayer une manifestation des jeunes de Thiès qui ont brulé des pneus sur certains axes de la cité du rail pour interdire au candidat du pouvoir d’entrer dans leur ville. Dès les premières relations des radios, cette cohorte de journalistes est recherchée et pourchassée par ces alliés du président de la République.

Ainsi, Babacar Ndaw Sud, Alé Lo Rewmi, Ramatoulaye Sarr Walf tv, Malick Ndaw Sud quotidien, Cheikh Anta Diop, entre autres sont pris à partie. Des menaces sont proférés et ces nervis ont brandi des machettes pour leur dire : «personne ne fera ici un reportage qui nous est défavorable au risque d’y laisser sa vie». Dans le feu de l’action, le matériel de ces correspondants de presse est arraché et confisqué.


Sur le champ, les reporters ont saisi le leader de ces nervis qui se trouve être un ministre d’Etat, auprès du chef de l’Etat, Mamadou Diop Decroix. Ils ont aussi alerté le Syndicat National des professionnels de l’Information et la Communication au Sénégal (SYNPICS).

La secrétaire générale du SYNPICS, Diatou Cissé s’est saisie de l’affaire et a décidé de porter de plainte avec les victimes pour «violence, menaces de mort et voies de fait». Elle a fait savoir que «ces agressions ont été perpétrées par des hommes politiques de la mouvance présidentielle FAL 2012 et que les témoignages des journalistes sont unanimes».

Le SYNPICS a profité de l’occasion pour mettre «formellement en garde tous les états majors politiques quant à sa ferme volonté à prendre des mesures énergiques pour que la liberté de presse ne soit entravée en aucune façon pendant la campagne électorale».




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