Abdoulaye Wade en entretien avec journal du dimanche
Comment le fossé numérique s'illustre-t-il?
Les pays du Nord, soit 15% de la population mondiale, détiennent plus de 85% des ressources en télécommunications. Alors que la moitié des serveurs du monde est concentrée aux Etats-Unis, les pays du Sud en comptent moins de 5%. Il y a donc urgence. La solidarité numérique ne doit pas être perçue comme une oeuvre caritative, mais comme un enjeu primordial de développement économique. Nous, pays africains, ne pouvons pas rater notre révolution numérique. De là découle, en effet, notre développement en matière de santé, de science, de formation, d'éducation et même d'agriculture. Si aujourd'hui, au Sénégal, 30% des habitants sont connectés, ce n'est pas le cas du reste de l'Afrique subsaharienne où les internautes représentent moins de 5% de la population.
Comment votre Fonds est-il financé?
Le FSN fonctionne avec les cotisations des Etats membres, qui s'élèvent au moins à 300.000 euros par an et par pays. Mais beaucoup ne se sont toujours pas acquittés de leur contribution. La France a payé, ce n'est pas le cas d'autres pays européens. Cette année, le Sénégal a donné près de 400.000 euros, mais cet argent sert trop souvent à des frais administratifs ou à des déplacements, au lieu d'être investi dans des ordinateurs. L'un des objectifs de la conférence de Lyon est de mieux impliquer les pays européens; trop peu ont répondu à l'appel de 2003.
"Je lance aujourd'hui un appel à d'autres partenaires"
Quelles sont les pistes innovantes en matière de financement?
Il y en a une, le 1% numérique, qui concerne les entreprises privées partenaires du Fonds: chaque entreprise gagnant un marché de biens ou de services lié aux technologies de l'information et de la communication s'engage à verser 1% du montant de la transaction au FSN. Mais les groupes veulent voir leur argent investi dans des initiatives concrètes et sont encore frileux.
Quelles sont les initiatives mises en place au Sénégal?
Il faut que les Africains puissent avoir accès aux ordinateurs. Leur collecte est donc primordiale. J'ai lancé, l'année dernière, en collaboration avec le FSN, un programme nommé Sénéclic dans le but de collecter, d'ici à 2010, 500.000 ordinateurs pour équiper les écoles. La ville de Besançon nous a mis en rapport avec la société Axa Assurances qui a mis à la disposition de mon pays 30.000 ordinateurs. Je lance aujourd'hui un appel à d'autres partenaires.
Les pays du Nord, soit 15% de la population mondiale, détiennent plus de 85% des ressources en télécommunications. Alors que la moitié des serveurs du monde est concentrée aux Etats-Unis, les pays du Sud en comptent moins de 5%. Il y a donc urgence. La solidarité numérique ne doit pas être perçue comme une oeuvre caritative, mais comme un enjeu primordial de développement économique. Nous, pays africains, ne pouvons pas rater notre révolution numérique. De là découle, en effet, notre développement en matière de santé, de science, de formation, d'éducation et même d'agriculture. Si aujourd'hui, au Sénégal, 30% des habitants sont connectés, ce n'est pas le cas du reste de l'Afrique subsaharienne où les internautes représentent moins de 5% de la population.
Comment votre Fonds est-il financé?
Le FSN fonctionne avec les cotisations des Etats membres, qui s'élèvent au moins à 300.000 euros par an et par pays. Mais beaucoup ne se sont toujours pas acquittés de leur contribution. La France a payé, ce n'est pas le cas d'autres pays européens. Cette année, le Sénégal a donné près de 400.000 euros, mais cet argent sert trop souvent à des frais administratifs ou à des déplacements, au lieu d'être investi dans des ordinateurs. L'un des objectifs de la conférence de Lyon est de mieux impliquer les pays européens; trop peu ont répondu à l'appel de 2003.
"Je lance aujourd'hui un appel à d'autres partenaires"
Quelles sont les pistes innovantes en matière de financement?
Il y en a une, le 1% numérique, qui concerne les entreprises privées partenaires du Fonds: chaque entreprise gagnant un marché de biens ou de services lié aux technologies de l'information et de la communication s'engage à verser 1% du montant de la transaction au FSN. Mais les groupes veulent voir leur argent investi dans des initiatives concrètes et sont encore frileux.
Quelles sont les initiatives mises en place au Sénégal?
Il faut que les Africains puissent avoir accès aux ordinateurs. Leur collecte est donc primordiale. J'ai lancé, l'année dernière, en collaboration avec le FSN, un programme nommé Sénéclic dans le but de collecter, d'ici à 2010, 500.000 ordinateurs pour équiper les écoles. La ville de Besançon nous a mis en rapport avec la société Axa Assurances qui a mis à la disposition de mon pays 30.000 ordinateurs. Je lance aujourd'hui un appel à d'autres partenaires.