Wade catégorique sur 2012 et perplexe sur la suppression du second tour

Abdoulaye Wade ne semble pas partant pout une élection présidentielle anticipée. Il a écarté, lors d’un point de presse tenue ce mardi 17 novembre au palais présidentiel, toute idée de rapprocher les échéances électorales de 2012. Toutefois, le chef de l’Etat est resté dubitatif par rapport la suppression du second tour. Il a affirmé que c’est une question qui sera discutée. Le secrétaire général du PDS a, en outre, annoncé la création d’une alliance politique de la mouvance présidentielle dont le nom sera connu dès samedi.



«Seule l’opposition prépare une présidentielle anticipée. Pourquoi voulez-vous qu’on fasse des élections ? C’est l’opposition qui rêve», a déclaré le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), par ailleurs président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade. C’est lors d’une conférence de presse tenue à la présidence de la République qu’Abdoulaye Wade a, ainsi, balayé d’un revers de main toutes allégations ou thèses visant à accréditer l’idée d’une présidentielle anticipée. Selon lui, «le gouvernement n’est pas chancelant. Pourquoi vouloir organiser des élections ? Nous allons créer une alliance politique». Et d’ajouter : «la loi me donne (l’autorisation) d’organiser des élections dans les 45, 60 prochains jours qui viennent. Nous en avons jusqu’en 2012».

Si le chef de l’Etat a été très clair sur la présidentielle anticipée, cela n’a pas été le cas pour la suppression du second tour qui est de plus en plus agitée par des responsables libéraux. Il a été évasif en confiant : «A priori, il faut organiser les élections. Il ne faut pas changer les lois telles qu’elles sont. Si on le faisait, on va croire que nous le faisons dans un intérêt quelconque». Il a, cependant, souligné de l’avis de nos confrères de l’Observateur: «nous allons discuter de la suppression du second tour pour voir s’il faut le supprimer» en évoquant des soucis d’économie d’argent».

L’autre point majeur de cette rencontre, c’est la création d’une alliance politique. La candidature du chef de l’Etat devra être soutenue par cette alliance qui sera, selon lui, dirigée par un exécutif tournant d’une durée de trois mois assuré par les responsables des partis membres. «Samedi, nous allons nous retrouver pour la formalisation définitive de cette alliance. Nous allons en donner le nom. C’est pour consolider notre victoire et préparer les prochains combats politiques… L’essentiel, c’est que nous sommes des partis qui savent ce qu’ils veulent», a indiqué Abdoulaye Wade.

Lors cette rencontre, le secrétaire général du PDS était entouré d’Aminata Tall, Iba Der Thiam, Habib Sy, Innocence Ntap Ndiaye et Ablaye Faye, tous membres de son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS). Mais également des leaders et responsables de partis de la mouvance présidentielle : Mamour Cissé (PSD Jant-Bi), Mamadou Daff et Mamadou Diop ‘’Decroix’’ (AJ/PADS), Djibo Kâ et Diégane Sène, (URD), Abdourahim Agne (PR), Samba Diouldé Thiam (PRC), ainsi que le ministre de la Communication Moustapha Guirassy.

Jean Louis Djiba

Mercredi 18 Novembre 2009 09:27


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