«Pour autant, sans être naïf, il faut espérer que ça n’est là qu’une vue d’esprit troublante, dont il faut certes laisser la paternité exclusive à Me Abdoulaye Wade, mais que nous ne saurions nous approprier, nous MFDC, sous aucun prétexte», a déclaré le secrétaire général du MFDC, Jean Marie François Biagui. Pour lui, «l’heure n’est pas à l’incitation à plus de guerre en Casamance, ni même à quelque prétexte que ce soit de s’y préparer, au nom de je ne sais quel droit à la guerre, que le « droit d’ingérence informel » selon Me Wade viendrait prétendument opportunément conforter ou consolider, à des fins inavouées, parce que nécessairement inavouables». Et de marteler : «Non ! Trois fois non ! L’heure est au contraire – et elle est là, plus que jamais ! – à la paix définitive d’une part et, d’autre part, à la construction ou à la reconstruction de la Casamance, selon son propre dessein, sinon son propre destin». Or, s’est questionné le responsable du MFDC établi en France, «quel est, en l’occurrence, le dessein ou le destin de la Casamance, en tant que l’expression de la volonté prééminente du Peuple casamançais ?»
«J’avoue, pour ma part, que, si le propos de Me Abdoulaye Wade sur le « droit d’ingérence » ne m’interpellait pas par certains égards, notamment parce qu’il passerait pour une « sucette » à l’intention du MFDC, à des fins nécessairement occultes voire obscures, je lui opposerais, bien volontiers, un sentiment de honte, pour n’être guère parvenu à trouver le moindre équilibre réfléchi entre, d’une part, le « décret » présidentiel pris par le président Wade et qui consacre l’étanchéité du caractère prétendument exclusivement national du « problème casamançais » et, d’autre part, le « droit d’ingérence » selon lui» a avancé Jean Marie François Biagui. En effet, a-t-il indiqué «pour rationnel qu’il paraisse, ce propos n’en constitue pas moins, et à bien des égards, un appel du pied (conscient ou non !) aux deux parties en guerre en Casamance. Il est, à ce titre, extrêmement dangereux. Dangereux quant à son objet même. Mais dangereux, aussi et surtout, du point de vue de son incidence possible (ou probable) dans le douloureux conflit en Casamance, qui, d’ailleurs, n’a que trop duré. Et ce, d’autant plus qu’il faut entendre en substance ‘‘droit d’ingérence informel’’, quand le président Wade parle ‘‘droit d’ingérence’’».
«J’avoue, pour ma part, que, si le propos de Me Abdoulaye Wade sur le « droit d’ingérence » ne m’interpellait pas par certains égards, notamment parce qu’il passerait pour une « sucette » à l’intention du MFDC, à des fins nécessairement occultes voire obscures, je lui opposerais, bien volontiers, un sentiment de honte, pour n’être guère parvenu à trouver le moindre équilibre réfléchi entre, d’une part, le « décret » présidentiel pris par le président Wade et qui consacre l’étanchéité du caractère prétendument exclusivement national du « problème casamançais » et, d’autre part, le « droit d’ingérence » selon lui» a avancé Jean Marie François Biagui. En effet, a-t-il indiqué «pour rationnel qu’il paraisse, ce propos n’en constitue pas moins, et à bien des égards, un appel du pied (conscient ou non !) aux deux parties en guerre en Casamance. Il est, à ce titre, extrêmement dangereux. Dangereux quant à son objet même. Mais dangereux, aussi et surtout, du point de vue de son incidence possible (ou probable) dans le douloureux conflit en Casamance, qui, d’ailleurs, n’a que trop duré. Et ce, d’autant plus qu’il faut entendre en substance ‘‘droit d’ingérence informel’’, quand le président Wade parle ‘‘droit d’ingérence’’».
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