Wade remonte les bretelles à Alain Juppé et recadre le fils de Kadhafi



Le président de la République, Abdoulaye Wade n’accuse pas le coup du ministre français des Affaires Etrangères, Alain Juppé. La réunion du Comité directeur de sa formation politique (Parti Démocratique Sénégal) d’hier, jeudi 7 juillet, a été pour lui un cadre pour remonter les bretelles à Alain Juppé. Ce dernier avait fait une sortie sur les ondes de RFI pour demander au chef de l’Etat sénégalais d’appliquer au Sénégal ce qu’il a dit ou ce qu’il a prôné à Benghazi. Pour Abdoulaye Wade, le ministre des Affaires étrangères français a eu mal et a été un peu jaloux du fait qu’il (Juppé) n’a pas été impliqué dans son déplacement à Benghazi. Et le président de la République Sénégalais d’enfoncer le clou, selon nos confrères de l’As : «la politique a ses subtilités. Je comprends Juppé. En France, il y a beaucoup de cercles de décisions et il n’a pas digéré qu’on l’ait totalement écarté lors de notre déplacement à Benghazi».

Le secrétaire général du PDS a, par ailleurs, profité de cette occasion pour balayer d’un revers de main les graves accusations du fils du guide libyen, Saïf Al-Islam qui affirmait dans une interview du journal «Le Monde» qu’Abdoulaye Wade avait reçu 20 milliards d’euros (13 milliards francs CFA) du Qatar pour son fils Karim Wade. Abondant dans le même sens que son porte-parole, il a révélé que «l’épouse de l’émir du Qatar voulait construire des hôtels à Gorée. Et il lui avait de se rapprocher de l’UNESCO puisque le site est un patrimoine historique classé. Ce qu’elle ne pouvait pas faire puisqu’elle est ambassadrice de son pays à l’UNESCO». Le chef de l’Etat est convaincu que «Saïf Al-Islam n’a eu que des bribes d’informations».


Vendredi 8 Juillet 2011 11:31


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