La Maison Blanche et la diplomatie américaine reprennent depuis samedi les mêmes arguments : « Il faut trouver les voies d'une désescalade entre les Ryad et Téhéran. » John Kerry a personnellement appelé ses homologues saoudien et iranien, expliquait lundi le département d'Etat. Et John Kirby, le porte-parole de la diplomatie américaine, espère que cette tension n'empêchera pas les négociations sur le dossier syrien.
« Nous voulons une réduction des tensions et nous ne voyons pas pourquoi cela n'aurait pas lieu, a estimé ce dernier. Comme nous ne voyons pas pourquoi cela nous empêcherait d'avancer sur les négociations de paix en Syrie, comme prévu. Nous n'envisageons pas que cela aura un impact sur ces négociations, ni sur tout autre dossier qui concerne la région. »
Refroidissement
Ni les avertissements lancés au gouvernement saoudien avant les exécutions, ni les bonnes paroles n'ont jusque-là eu l'effet attendu. L'Arabie saoudite ne semble plus entendre son allié américain. Le refroidissement des relations depuis l'accord sur le nucléaire iranien n'est pas réglé, malgré les efforts de Washington, et des promesses de nouvelles livraisons d'armes.
Les Etats-Unis se trouvent pris entre deux feux, embarrassés par ces tensions qui opposent des alliés traditionnels, les Saoudiens, et d’anciens ennemis, les Iraniens, deux puissances dont les positions sont divergentes sur tous les dossiers.
Source : Rfi.fr