West African Energy SA : les avocats des plaignants s'attaquent à Samuel Sarr



Dans un communiqué daté du lundi 9 décembre et parvenu à PressAfrik, les avocats des plaignants, Moustapha Ndiaye et Sérigne Abdou Ba, ont rejeté les différentes déclarations de Samuel Sarr, qui sont régulièrement diffusées dans la presse. Selon les avocats, ces interventions ont pour but de « discréditer l'enquête et les auteurs de la plainte ». Face à cette situation, ils ont précisé que les plaignants cherchent à « rétablir la réalité des faits », tout en laissant bien entendu à la justice le soin de faire son travail de manière sereine.

Les avocats des plaignants dénoncent également les arguments avancés par Samuel Sarr. Celui-ci se réfugie, selon eux, derrière « l'ignorance des mécanismes de montage financier », ainsi que le prétendu défaut de qualité à agir, en raison du fait que Moustapha Ndiaye n'est plus Président du Conseil d'Administration. Enfin, Samuel Sarr évoque une « commande politique » visant à l'écarter de la direction de la société. Pour les avocats, ces accusations visent uniquement à dissimuler les faits de détournement.

Les avocats des plaignants précisent que l'argument de l'ignorance des montages financiers ne tient pas, car les manquements reprochés à Samuel Sarr ont fait l'objet d'un audit réalisé par un cabinet impartial et de renommée internationale. « Les conclusions de cet audit financier de West African Energy SA, portant sur les exercices 2020, 2021, 2022 et jusqu'au 30 juin 2023, ont définitivement convaincu les plaignants et les autorités de l'enquête de la réalité des malversations commises par Monsieur Samuel Sarr », ont déclaré les avocats.

Par ailleurs, les avocats ont réagi à l'argument de Samuel Sarr concernant le défaut de qualité de Moustapha Ndiaye. Selon eux, Samuel Sarr tente de semer la confusion en dénigrant Moustapha Ndiaye et en contestant son droit d'agir, allant jusqu'à prétendre qu'il aurait usurpé le titre de Président du Conseil d'Administration. « Faut-il rappeler que Moustapha Ndiaye a agi en son nom et en sa qualité, car outre sa fonction de PCA, il est également actionnaire de WAE, et l'une ou l'autre de ces qualités lui donne pleinement le droit d'agir en justice. Une décision de justice a d'ailleurs confirmé sa qualité de Président du Conseil », ont rétorqué les avocats. Ils ajoutent : « Monsieur Sarr ignore-t-il que l'action publique peut être mise en mouvement par toute partie lésée ? »

Enfin, les avocats ont réagi à l'argument de la « commande politique » avancé par Samuel Sarr, soulignant que ce terme, souvent galvaudé, ne repose sur rien de concret. « Toujours dans l'optique de diluer le débat judiciaire, qui est une question de preuves, Monsieur Samuel Sarr tente de qualifier l'action des plaignants de « commande politique », une notion largement utilisée à tort, mais qui ne reflète aucune réalité tangible », ont conclu les avocats.


 

Babou Diallo

Mardi 10 Décembre 2024 00:35


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