La tension va crescendo à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Malgré les assurances du conseiller technique en communication du ministre Mary Teuw Niane de l’Enseignement Supérieur qui déclare que les étudiants ont été associés de bout en bout dans le processus des réformes augmentant les frais d’inscriptions entre 25.000 F CFA et 75.000 F CFA et les tickets de restauration entre 200 et 400 F CFA, ce membre du collectif des étudiants qui se tient debout contre lesdites mesures dénonce. « Ce que nous déplorons d’abord, c’est que les étudiants n’ont pas été associés aux réformes. Et quand ces réformes ont été mises en place, l’autorité a voulu les imposer aux étudiants. Sans leur consentement.
C’est là que se trouve la pomme de discorde entre les étudiants et l’autorité. Les étudiants ont été invités à un séminaire de partage de décisions et lors de ce séminaire, l’autorité n’a pas su négocier, trouver un arrangement avec les étudiants. Le ministre nous a convoqué et quand les étudiants sont venus il a dit qu’il avait un empêchement, il est reparti sur Dakar. Donc, rien n’a été décidé. Par la suite, les étudiants ont essayé de trouver une solution par rapport à la situation, on a rencontré le ministre mais il dit qu’il n’était pas question qu’il revienne sur cette décision. On ne peut pas comprendre comment on peut négocier avec une personne qui dit à l’avance qu’elle n’est pas prête à revenir sur sa décision.
Et ce, avant de préciser : « Les étudiants ne refusent pas l’augmentation des inscriptions mais la manière dont elle a été faite. Les étudiants ont proposé des sommes raisonnables, les inscriptions sont à 11.000 F CFA dans la plupart des facultés à savoir 5.000 F CFA au niveau de l’agence comptable et 6.000 dans lesdites facultés, ce qui fait en tout 11.000 F CFA. Et maintenant, on a fait une contre proposition, on a dit pour le premier cycle 15.000 F, le deuxième cycle, 30.000 et le doctorat 60.000 F CFA. Je pense que les étudiants ont été à la hauteur et ont prouvé leur bonne foi. Malheureusement, c’est l’autorité qui s’entête à imposer et utilise la violence pour que les étudiants acceptent ces réformes, on nous a envoyé des nervis ».
« Il faudrait commencer par fustiger le comportement de l’autorité parce que la violence qu’il y a aujourd’hui, c’est la faute à l’autorité parce que le premier jour quand les gens manifestaient pour la suppression de ces réformes, ils ont envoyé des nervis et aujourd’hui, vous allez aux alentours de l’université, il n’y a que les policiers et ils entrent dans le campus. Ils ont violenté un camarade Ibou Diouf qui a perdu son œil et beaucoup d’étudiants sont blessés » lâche Yves Zalé qui scande. « Il ne faut pas dire que ce sont les étudiants qui sont violents mais ce sont les autorités qui utilisent la violence pour avoir gain de cause sur les étudiants ».
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