Ziguinchor : le spectre des inondations hante le sommeil des populations de Boudody qui accusent l'Etat le CSE

Situé dans l’extrême nord-est de la ville de Ziguinchor, à quelques pas du fleuve Casamance, Boudody est l’une des quartiers les plus exposés aux inondations dans cette zone. Ses habitants ont vécu un véritable calvaire l’année dernière durant la saison des pluies. Avec l’hivernage qui s’installe depuis quelques jours, le spectre des inondations hante le sommeil des habitants.



Comme la plupart des habitants du quartier de Boudody, Bineta Diatta, la cinquantaine préfère quitter le quartier avant la saison des pluies. Résidant depuis 26 ans dans cette zone, celle-ci a vu sa maison être détruite par les eaux pluviales. « Je ne souhaite vraiment pas vivre cette souffrance cette année. Je préfère quitter le quartier avant les fortes pluies », se désole Bineta Diatta.

Guillaume Lotin Douma, une autre victime des inondations du quartier Boudody, déclare qu’il n’arrive toujours pas à oublier les difficultés qu’il a vécues avec sa famille l’année dernière. « L’année dernière, on a pleuré parce que la situation était catastrophique. On a vécu sous les eaux pluviales et la saleté venant des autres quartiers », confie M. Douma.

Il juge inacceptable que les populations soient laissées a elles-mêmes. « Toutes les voies d’accès sont obstruées pendant l’hivernage. Les populations pataugent dans l’eau durant toute la saison des pluies », dénonce Guillaume Lotin Douma. Selon le quotidien « Les Échos », des travaux d’assainissement ont été enlacés dans la zone il y a trois ans, mais ils peinent à être achevés.

Selon Bineta Diatta, cette situation c’est de la faute de l’Etat du Sénégal et de l’entreprise CSE. « Je le dis et je le répète : c’est l’entreprise CSE et l’Etat du Sénégal qui ont accentué nos souffrances. J’ai fait 26 ans ici et nous n’avons jamais vécu la situation de l’année dernière. Donc c’est à cause de leurs travaux que toutes les voies d’évacuations des eaux de pluies sont bloquées. Ce qui est écœurant, c’est que les travaux devaient durer 9 mois, mais aujourd’hui on en est à quatre ans », peste Bineta Diatta.

Par ailleurs, les habitants du quartier sollicitent l’appui des autorités pour apporter des solutions devant cette situation. « Nous cohabitons avec la poubelle drainée par les eaux de ruissellement. Cette année, nous avons perdu le sommeil dès les premières pluies. Il faut vraiment que les autorités nous aident. Nous populations de Boudody, sommes fatiguées », alarme Mme Néye.

Ndeye Fatou Touré

Mercredi 7 Juillet 2021 12:39


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