Lors de son grand discours, Robert Mugabe a notamment menacé d'expulser les blancs propriétaires de réserves animalières au Zimbabwe. Le président a dénoncé ces safaris dont « très peu sont africains ». « Nous n'avons pas besoin d'un blanc pour nous guider ! » s'est-il emporté, en lançant aussi « nous allons maintenant envahir ces forêts. » Il a surtout attaqué les Etats-Unis, qui permettent à leurs ressortissants de venir chasser au Zimbabwe, tout en maintenant des sanctions contre le pays.
Ces derniers jours Robert Mugabe n'a pas hésité à évoquer d'autres sujets sensibles dans les médias. Le président zimbabwéen a reconnu pour la première fois des erreurs dans sa réforme agraire des années 2000. Il a admis avoir redistribué des fermes trop grandes à des fermiers noirs mal formés et mal équipés.
Robert Mugabe a également évoqué la délicate question de sa succession. Selon lui, les vice-présidents ne sont pas forcément des successeurs naturels. Ces déclarations nourrissent les spéculations sur les ambitions politiques de la première dame Grace Mugabe. Mais le président a fait savoir que sa femme ne dirigeait pas le pays dans son dos, et qu'il était bien le seul à tenir les rênes du pouvoir.