"Comment faire face à ma fille et lui dire qu’elle ne pourra pas faire le baccalauréat cette année", confie Alassane Seck, un père en détresse. Le sexagénaire, assis, avec un lot d’enveloppe à la main, devant la mairie de Biscuiterie explique l’origine de sa peine: la grève des Collectivités territoriales qui a duré plus de quatre mois.
"Cela fait maintenant quinze jours que je fais les cent pas entre la mairie et le tribunal pour une copie littérale (reproduction intégrale de l'acte de naissance original) de la maman de ma fille. Et j’ai vraiment peur de voir ma fille ne pas se présenter aux examens. Nous sommes très impactés par cette grève. Parce que l’état civil est une couche très importante de l’administration. C’est eux qui délivrent les actes d’état civil. Moi, j’ai déposé il y a quinze jours, mais jusque-là, je suis dans l’attente. Toujours pas de nouvelles. Et j’ai peur qu’on clôture les dépôts de candidature. Si cela est fait, comment faire face à ma fille et la dire qu’elle ne pourra pas faire le bac ? La voir, perdre des années d’études me fend le cœur », livre monsieur Seck, un riverain de Yoff.
Le jeune Ousmane Diop est aussi un impacté de la grève des agents de la mairie de Biscuiterie qui revendiquent une hausse de salaire et de meilleures conditions de travail. Machiniste, dans une entreprise de la place, monsieur Diop fait des va- et- vient incessants depuis décembre. Le pire est qu’il risque de perdre des avantages de son service à cause d’un numéro de registre de son extrait de naissance non conforme à celui de sa pièce d’identité.
Trouvé au parking de la mairie, la mine triste, il explique: "J’avais un problème avec mon numéro de registre qui n’est pas conforme avec ma pièce d’identité. C’est ça l’objet de ma présence devant ces lieux. Mais cela fait maintenant trois mois (décembre à ce jour) que je fais le tour entre le tribunal et la mairie".
Il ajoute: "On me dit que le président du tribunal va convoquer l’officier d’état civil. Mais comme ils sont en grève, alors je suis obligé de patienter. Le malheur est que je risque de perdre ma promotion parce que les papiers que l’on me demandent de fournir je n’arrive pas en disposer".
Demba Diongue, élève en classe de seconde est aussi dans une situation pas rassurante. Venu chercher un extrait pour son frère qui doit faire un concours, il craint que ce dernier soit pénalisé par cette grèves. "Mon frère est loin de Dakar. Alors il m’a envoyé pour l’aider à trouver un extrait afin qu’il puisse déposer à un concours. Mais avec cette grève, cela fait maintenant plus deux semaines queje n’arrive pas avoir ce papier", se désole-t-il.
La revendication de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales est en voie de satisfaction. En effet, le ministère de tutelle a instruit, via une circulaire signée le 24 février dernier, les présidents de Conseil départemental d’appliquer les dispositions réglementaires pour la revalorisation des salaires des personnels de la Fonction publique locale.
Ces dispositions se rapportent aux articles 29 et 30 de la loi n° 2011-08 du 30 mars 2011 relative au statut général des fonctionnaires des collectivités locales.
L’article 29 de cette loi légifère l’application de toute remise en ordre ou revalorisation des charges familiales des fonctionnaires de l’Etat aux fonctionnaires des collectivités locales. "La rémunération et les indemnités auxquelles a droit le fonctionnaire des collectivités locales sont à la charge de la collectivité locale ou du service utilisateur", stipule l’article 30 de la même loi.
"Cela fait maintenant quinze jours que je fais les cent pas entre la mairie et le tribunal pour une copie littérale (reproduction intégrale de l'acte de naissance original) de la maman de ma fille. Et j’ai vraiment peur de voir ma fille ne pas se présenter aux examens. Nous sommes très impactés par cette grève. Parce que l’état civil est une couche très importante de l’administration. C’est eux qui délivrent les actes d’état civil. Moi, j’ai déposé il y a quinze jours, mais jusque-là, je suis dans l’attente. Toujours pas de nouvelles. Et j’ai peur qu’on clôture les dépôts de candidature. Si cela est fait, comment faire face à ma fille et la dire qu’elle ne pourra pas faire le bac ? La voir, perdre des années d’études me fend le cœur », livre monsieur Seck, un riverain de Yoff.
Le jeune Ousmane Diop est aussi un impacté de la grève des agents de la mairie de Biscuiterie qui revendiquent une hausse de salaire et de meilleures conditions de travail. Machiniste, dans une entreprise de la place, monsieur Diop fait des va- et- vient incessants depuis décembre. Le pire est qu’il risque de perdre des avantages de son service à cause d’un numéro de registre de son extrait de naissance non conforme à celui de sa pièce d’identité.
Trouvé au parking de la mairie, la mine triste, il explique: "J’avais un problème avec mon numéro de registre qui n’est pas conforme avec ma pièce d’identité. C’est ça l’objet de ma présence devant ces lieux. Mais cela fait maintenant trois mois (décembre à ce jour) que je fais le tour entre le tribunal et la mairie".
Il ajoute: "On me dit que le président du tribunal va convoquer l’officier d’état civil. Mais comme ils sont en grève, alors je suis obligé de patienter. Le malheur est que je risque de perdre ma promotion parce que les papiers que l’on me demandent de fournir je n’arrive pas en disposer".
Demba Diongue, élève en classe de seconde est aussi dans une situation pas rassurante. Venu chercher un extrait pour son frère qui doit faire un concours, il craint que ce dernier soit pénalisé par cette grèves. "Mon frère est loin de Dakar. Alors il m’a envoyé pour l’aider à trouver un extrait afin qu’il puisse déposer à un concours. Mais avec cette grève, cela fait maintenant plus deux semaines queje n’arrive pas avoir ce papier", se désole-t-il.
A l'intérieur de la mairie de Biscuiterie, les employés se défendent. Interpellé, un des leurs, indique que le "Président Macky Sall ne peut pas annoncer une revalorisation des salaires de la fonction publique sans que nous soyons concernés. On fait aussi partie de l'administration. Pour le moment, on a arrêté la grève parce que nous avons un accord avec notre ministre tutelle".
Vers la fin de cette grogne
La revendication de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales est en voie de satisfaction. En effet, le ministère de tutelle a instruit, via une circulaire signée le 24 février dernier, les présidents de Conseil départemental d’appliquer les dispositions réglementaires pour la revalorisation des salaires des personnels de la Fonction publique locale.
Ces dispositions se rapportent aux articles 29 et 30 de la loi n° 2011-08 du 30 mars 2011 relative au statut général des fonctionnaires des collectivités locales.
L’article 29 de cette loi légifère l’application de toute remise en ordre ou revalorisation des charges familiales des fonctionnaires de l’Etat aux fonctionnaires des collectivités locales. "La rémunération et les indemnités auxquelles a droit le fonctionnaire des collectivités locales sont à la charge de la collectivité locale ou du service utilisateur", stipule l’article 30 de la même loi.
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