Les clichés ont la vie dure. Pendant longtemps, le football allemand a été synonyme de rigueur et d'efficacité, le football italien de catenaccio et de réalisme. Deux nations au palmarès impressionnant, quatre titres majeurs pour l'Italie (4 Coupes du monde, un Euro), six pour l'Allemagne (3 Coupes du monde, 3 Championnats d'Europe). Bref, des cadors mal-aimés. Mais les temps changent.
Lorsque Jürgen Klinsmann prend les commandes de la sélection allemande en 2004, il veut rompre avec cette image. Il rajeunit le groupe avec le désir de bâtir une équipe produisant un football offensif et attractif pour les supporters. Une philosophie de jeu reprise par son successeur Joachim Löw, auteur de cette confidence : «J'ai toujours secrètement haï les méthodes d'entraînement allemandes. Quand j'étais joueur, j'en souffrais physiquement. Notamment à cause de ces medecine balls qu'il fallait porter jusqu'à en vomir.»
En Italie, le changement de mentalité est plus récent. Il faut attendre 2010 et la nomination de Cesare Prandelli pour que le jeu occupe le cœur du débat. Lors de sa conférence de presse d'intronisation, le sélectionneur transalpin parlait de «rendre l'enthousiasme» à la Nazionale. Confronté à cette nouvelle Italie en février 2011, Löw avait déjà noté la mutation en cours : «A l'époque, l'Italie avait déjà cette équipe nouvelle et jeune, qui a commencé à montrer un autre football que les années précédentes. Un jeu bien plus fort surtout pour le secteur offensif, parce qu'ils pensent en termes plus offensifs et se sont améliorés devant.»
Podolski, Özil, Khedira d'un côté, Balotelli, Thiago Silva et Ogbonna de l'autre
Autre révolution notable au sein de ces deux sélections nationales, qui explique aussi peut-être leur évolution sur le plan du jeu, l'apport de «joueurs d'origine étrangère». Terre d'immigration, l'Allemagne, de par ses lois restrictives sur la nationalité (droit du sang), ne faisait pas appel à cette masse de footballeurs issus des minorités présentes sur son territoire. Un changement survenu en 2000 allait leur offrir la double-nationalité et permettre aux Klose, Podolski, Özil et autres Khedira de rejoindre la Nationalmannschaft.
En Italie, l'apport des footballeurs issus de l'immigration est encore limité. Seuls Balotelli et Ogbonna ont rejoint la Nazionale. Mais le pays dispose d'une autre réserve de joueurs susceptibles de porter les couleurs de la Squadra Azzurra, les fameux oriundi, ces footballeurs étrangers ayant des parents ou grand-parents italiens. C'est le cas de Camoranesi, Ledesma, Schelotto et Osvaldo qui ont tapé dans leurs premiers ballons du côté de Buenos Aires alors que Thiago Motta a toujours été italien en raison de la loi du sang qui régit le code de la nationalité en Italie.
Source : France football
Lorsque Jürgen Klinsmann prend les commandes de la sélection allemande en 2004, il veut rompre avec cette image. Il rajeunit le groupe avec le désir de bâtir une équipe produisant un football offensif et attractif pour les supporters. Une philosophie de jeu reprise par son successeur Joachim Löw, auteur de cette confidence : «J'ai toujours secrètement haï les méthodes d'entraînement allemandes. Quand j'étais joueur, j'en souffrais physiquement. Notamment à cause de ces medecine balls qu'il fallait porter jusqu'à en vomir.»
En Italie, le changement de mentalité est plus récent. Il faut attendre 2010 et la nomination de Cesare Prandelli pour que le jeu occupe le cœur du débat. Lors de sa conférence de presse d'intronisation, le sélectionneur transalpin parlait de «rendre l'enthousiasme» à la Nazionale. Confronté à cette nouvelle Italie en février 2011, Löw avait déjà noté la mutation en cours : «A l'époque, l'Italie avait déjà cette équipe nouvelle et jeune, qui a commencé à montrer un autre football que les années précédentes. Un jeu bien plus fort surtout pour le secteur offensif, parce qu'ils pensent en termes plus offensifs et se sont améliorés devant.»
Podolski, Özil, Khedira d'un côté, Balotelli, Thiago Silva et Ogbonna de l'autre
Autre révolution notable au sein de ces deux sélections nationales, qui explique aussi peut-être leur évolution sur le plan du jeu, l'apport de «joueurs d'origine étrangère». Terre d'immigration, l'Allemagne, de par ses lois restrictives sur la nationalité (droit du sang), ne faisait pas appel à cette masse de footballeurs issus des minorités présentes sur son territoire. Un changement survenu en 2000 allait leur offrir la double-nationalité et permettre aux Klose, Podolski, Özil et autres Khedira de rejoindre la Nationalmannschaft.
En Italie, l'apport des footballeurs issus de l'immigration est encore limité. Seuls Balotelli et Ogbonna ont rejoint la Nazionale. Mais le pays dispose d'une autre réserve de joueurs susceptibles de porter les couleurs de la Squadra Azzurra, les fameux oriundi, ces footballeurs étrangers ayant des parents ou grand-parents italiens. C'est le cas de Camoranesi, Ledesma, Schelotto et Osvaldo qui ont tapé dans leurs premiers ballons du côté de Buenos Aires alors que Thiago Motta a toujours été italien en raison de la loi du sang qui régit le code de la nationalité en Italie.
Source : France football
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