« Rewmi quitte la coalition Benno Bokk Yakaar », c’est par cette unique phrase que le porte-parole du parti d’Idrissa Seck a annoncé la rupture. Aucune explication, aucun commentaire. Abdourahmane Diouf n’a pas précisé si les deux ministres Rewmi, qui ont été reconduits dans le nouveau gouvernement sans que le parti n’ait été consulté, risquent d’être exclus. Il n’a pas indiqué non plus si les dix députés «rewmistes» allaient former leur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale ou s’ils allaient rejoindre les libéraux du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade.
Cette décision était en fait attendue. Depuis plusieurs mois, Idrissa Seck ne cesse de se démarquer de la large coalition qui soutient le chef de l’Etat. Sa première flèche, il l’avait décochée le 25 mars dernier, jour du premier anniversaire de l’élection de Macky Sall : « le bilan n’est pas fameux. Il n’y a pas grand-chose », avait alors lancé le maire de Thiès qui n’a jamais caché ses ambitions de devenir chef de l’Etat.
« Une rupture n’est jamais une bonne nouvelle », reconnaît une source à la présidence qui souligne néanmoins que les deux ministres sont des ministres de la République et non pas de Rewmi avant d’ironiser : « Idrissa Seck est parti trop tard en 2012. Il part sans doute trop tôt pour 2017 ».
Le choc de deux ambitions
Cette rupture, c’est finalement l’acte II scène 3 d’une pièce riche en rebondissements qui vient de se jouer sur la scène politique sénégalaise. L’histoire d’une impossible entente entre deux frères ennemis. Le choc de deux ambitions : Idrissa Seck et Macky Sall ont été tous deux les Premiers ministres d’Abdoulaye Wade, tous deux ont été écartés par le même Wade dont ils se voyaient dauphin, enfin tous deux se sont alliés pour lui barrer la route.
Idrissa Seck et Macky Sall restent deux personnalités néanmoins fort différentes : le premier sait se montrer charismatique. Il est téméraire mais arrogant, précise le politologue Babacar Justin Ndiaye. Le deuxième a fait de la sobriété et l’humilité son atout.
Aujourd’hui, le divorce est donc consommé. En stratège, Idrissa Seck est bien conscient qu’il y a une place à prendre dans l’opposition. Il sait aussi, observe un proche, qu’il a du travail, lui qui n’a obtenu que 8% au premier tour de la présidentielle de 2012. Il devait donc se démarquer rapidement.
Idrissa Seck sait enfin que seul, il ne pourra jamais remporter la prochaine présidentielle. Selon Babacar Justin Ndiaye, il cherchera à fédérer tous les mécontents et à faire une OPA sur le PDS, mais prédit le politologue « les responsables de l’ancien parti au pouvoir, même affaiblis par la traque des biens mal acquis, ne se laisseront pas faire ».
Cette décision était en fait attendue. Depuis plusieurs mois, Idrissa Seck ne cesse de se démarquer de la large coalition qui soutient le chef de l’Etat. Sa première flèche, il l’avait décochée le 25 mars dernier, jour du premier anniversaire de l’élection de Macky Sall : « le bilan n’est pas fameux. Il n’y a pas grand-chose », avait alors lancé le maire de Thiès qui n’a jamais caché ses ambitions de devenir chef de l’Etat.
« Une rupture n’est jamais une bonne nouvelle », reconnaît une source à la présidence qui souligne néanmoins que les deux ministres sont des ministres de la République et non pas de Rewmi avant d’ironiser : « Idrissa Seck est parti trop tard en 2012. Il part sans doute trop tôt pour 2017 ».
Le choc de deux ambitions
Cette rupture, c’est finalement l’acte II scène 3 d’une pièce riche en rebondissements qui vient de se jouer sur la scène politique sénégalaise. L’histoire d’une impossible entente entre deux frères ennemis. Le choc de deux ambitions : Idrissa Seck et Macky Sall ont été tous deux les Premiers ministres d’Abdoulaye Wade, tous deux ont été écartés par le même Wade dont ils se voyaient dauphin, enfin tous deux se sont alliés pour lui barrer la route.
Idrissa Seck et Macky Sall restent deux personnalités néanmoins fort différentes : le premier sait se montrer charismatique. Il est téméraire mais arrogant, précise le politologue Babacar Justin Ndiaye. Le deuxième a fait de la sobriété et l’humilité son atout.
Aujourd’hui, le divorce est donc consommé. En stratège, Idrissa Seck est bien conscient qu’il y a une place à prendre dans l’opposition. Il sait aussi, observe un proche, qu’il a du travail, lui qui n’a obtenu que 8% au premier tour de la présidentielle de 2012. Il devait donc se démarquer rapidement.
Idrissa Seck sait enfin que seul, il ne pourra jamais remporter la prochaine présidentielle. Selon Babacar Justin Ndiaye, il cherchera à fédérer tous les mécontents et à faire une OPA sur le PDS, mais prédit le politologue « les responsables de l’ancien parti au pouvoir, même affaiblis par la traque des biens mal acquis, ne se laisseront pas faire ».
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