Le Chili, qui avait donné tant de mal à l’Espagne même en infériorité numérique, a volé en éclats face à un autre favori : le Brésil. Dans ce choc sud-américain, la Seleção a maîtrisé les débats de bout en bout, faisant valoir son physique, sa technique et sa force de frappe offensive pour gagner fort logiquement son billet en quart de finale. En tout début de match, les Chiliens haussaient les premiers le rythme, mais c’était pour mieux exploser à la première accélération brésilienne. Les frappes s’enchainaient pour solliciter Bravo, mais le portier chilien devait s’incliner sur un corner repris de la tête sous la barre par Juan, un peu trop seul à huit mètres du but (1-0, 35e). Dès lors en confiance, le Brésil se lâchait, et cela payait tout de suite. Sur un modèle de contre Robinho, servait en retrait Kaka. Le Ballon d’Or, très peu à son aise lors de cette rencontre, remisait en une touche pour Luis Fabiano seul devant but, qui dribblait le portier et marquait le 2-0 (38e).

La seconde période permettait de confirmer la maîtrise brésilienne, qui s’accompagnait toutefois d’un pressing musclé, ce qui permettait de rappeler que les quintuples champions du monde ne prenaient pas leur adversaire de haut. Robinho était récompensé de son match complet d’une frappe sans contrôle qui faisait mouche après un service de Ramires (3-0, 59e). Le Chili tentait surtout de sauver l’honneur en fin de rencontre, mais n’y parvenait pas malgré une frappe écrasée de Suazo sur corner qui terminait sur la barre (77e). Même pour un lundi, la messe était dite et le Brésil était récompensé du sérieux apporté à cette rencontre presque à sens unique, s’assurant du coup d’un choc de haut vol face aux Pays-Bas en fin de semaine.