Le dernier match de l’équipe de France dans cette Coupe du monde 2010 aura tourné au cauchemar plus tôt que prévu. Malgré six changements dans le onze de départ, les Tricolores ont coulé pour terminer sur une fausse note une compétition qui aura été un échec sur toute la ligne, à tous les niveaux, dans une poule pourtant peu relevée.

En une demi-heure, les Bleus ont ainsi perdu toutes les chances de renverser une situation qui était déjà impossible. Tout d’abord, en ne concrétisant pas les premières occasions, comme cette passe lumineuse de Gourcuff pour Gignac, en situation idéale à 10 mètres du but, mais qui tirait mollement sur le gardien (4e). Sur leur première situation dangereuse, un corner côté droit, Lloris se trouait complètement, et Khumalo prenait le dessus sur Diaby pour conclure au second poteau (1-0, 20e). Dans la foulée, sur un ballon offensif, Gourcuff prenait le meilleur sur son adversaire en mettant le coude en avant, et récoltait un incroyable carton rouge (26e), comme il devrait y avoir donc une dizaine par match si on suit la logique de M. Ruiz. Le match était dès lors terminé pour l’équipe de France, qui s’enfonçait sur un nouveau but de Mphela après que Diaby puis Clichy ne soient pas parvenus à dégager un ballon dans la surface (2-0, 37e). Lloris sauvait les meubles d’une manchette sur un tir de Parker (41e), tandis que Gignac se prenait une manchette lors d’un dribble à deux mètres du juge assistant, sans que celui-ci ne daigne signaler ne serait-ce qu’une faute : rien ne serait épargné aux Bleus à Bloemfontein, tandis qu’à Rustenburg, l’Uruguay menait 1-0 devant le Mexique.

Après la pause, l’Afrique du Sud tentait de pousser pour se rapprocher d’une éventuelle qualification, mais Mphela trouvait le poteau sur une belle combinaison dans le dos de Sagna (51e). Mais avec les entrées en jeu de Henry et Malouda, dont les statuts de remplaçant resteront comme l’un des nombreux mystères de ce Mondial, la donne s’équilibrait. D’ailleurs, sur une combinaison Sagna-Diaby, Ribéry était trouvé en profondeur, fixait le gardien sud-africain avant de remettre à Malouda dans l’axe pour une conclusion facile (2-1, 70e). La fin de match était plus décousue, Pienaar se permettait un tacle par derrière les deux pieds décollés du sol sur Ribéry sans autre forme de sanction qu’un coup-franc, mais cette clémence n’empêchait pas l’Afrique du Sud de se faire éliminer. Si les Bafana Bafana devenaient le premier pays organisateur sorti au premier tour de son mondial, la France se prenait une claque de plus avec cette défaite qui restera tout de même comme la fin logique d’une lente agonie au niveau du jeu et de l’esprit de groupe, déjà constatée à l’Euro 2008, et qui n’a jamais été enrayée depuis.