La cour d'assises spéciale, qui siège d'ordinaire dans le vieux palais de l'île de la Cité au coeur de Paris, s'est délocalisée dans le plus grand et tout récent tribunal judiciaire dans le nord-ouest de la capitale pour juger un procès d'une rare ampleur : plus de 2 mois d'audiences sont prévus, 200 personnes se sont constituées partie civile, une centaine d'avocats sont impliqués.
Preuve s'il en fallait de son caractère emblématique, le procès sera filmé en intégralité, en vertu de son « intérêt pour la constitution d'archives historiques de la justice ». Une première en matière de terrorisme.
Côté accusés, 14 personnes, dont 11 seront présentes, comparaîtront pour avoir apportés, à des degrés divers, un soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, les auteurs des attaques contre le journal Charlie Hebdo et une policière à Montrouge ainsi que des prises d'otages dans l’épicerie juive Hyper Cacher et une imprimerie de Dammartin-en-Goële.
En trois jours, les trois terroristes, finalement abattus par les forces de l'ordre, avaient assassinés 17 personnes.
Trois des accusés manqueront à l'appel
Les trois absents semblent parmi les plus impliqués dans les attentats et en savaient vraisemblablement beaucoup sur leur préparation, eux qui sont partis en zone-irako-syrienne quelques jours avant les attaques.
Medhi Belhoucine est accusé d'avoir, justement, « exfiltré » Hayat Boumedienne, la compagne d'Amedy Coulibaly, qui aurait, elle, aidé à financer les attentats via des escroqueries. Mohamed Belhoucine, frère de Medhi, serait lui le mentor de Coulibaly, dont il aurait rédigé le serment d'allégeance à l'EI lu dans une vidéo de revendication.
Tous trois font l'objet de mandats d'arrêt, même si les frères Belhoucine sont présumés morts ; c'était aussi le cas pour Hayat Boumedienne, avant qu'un témoignage la donne toujours vivante en octobre 2019.
Poursuivis, comme la plupart des accusés, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » , Hayat Boumediene et Medhi Belhoucine encourent 20 ans de prison.
Mohamed Belhoucine risque, lui, la perpétuité pour « complicité de crimes terroristes ». Un chef d'accusation – le plus lourd dans ce dossier – qu'il partage avec Ali Riza Polat, détenu depuis mars 2015 et notamment accusé d'avoir fourni l'arsenal utilisé par le trio terroriste.
Ce franco-turc de 35 ans sera donc le principal accusé présent. Détenu depuis mars 2015, il apparaît « à tous les stades de préparation » des attentats pour le parquet. Il aurait notamment aidé Coulibaly mais aussi les frères Kouachi à se procurer leur arsenal.
Les autres prévenus, dont plusieurs anciens co-détenus de Coulibaly, sont soupçonnés d'avoir apportés un soutien logistique aux tueurs en fournissant des armes ou des véhicules.
Le procès qui s'ouvre ce mercredi est le premier pour des attentats jihadistes commis en France depuis celui qui s'était tenu en 2017 pour les tueries commises par Mohamed Merah cinq ans plus tôt.
Preuve s'il en fallait de son caractère emblématique, le procès sera filmé en intégralité, en vertu de son « intérêt pour la constitution d'archives historiques de la justice ». Une première en matière de terrorisme.
Côté accusés, 14 personnes, dont 11 seront présentes, comparaîtront pour avoir apportés, à des degrés divers, un soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, les auteurs des attaques contre le journal Charlie Hebdo et une policière à Montrouge ainsi que des prises d'otages dans l’épicerie juive Hyper Cacher et une imprimerie de Dammartin-en-Goële.
En trois jours, les trois terroristes, finalement abattus par les forces de l'ordre, avaient assassinés 17 personnes.
Trois des accusés manqueront à l'appel
Les trois absents semblent parmi les plus impliqués dans les attentats et en savaient vraisemblablement beaucoup sur leur préparation, eux qui sont partis en zone-irako-syrienne quelques jours avant les attaques.
Medhi Belhoucine est accusé d'avoir, justement, « exfiltré » Hayat Boumedienne, la compagne d'Amedy Coulibaly, qui aurait, elle, aidé à financer les attentats via des escroqueries. Mohamed Belhoucine, frère de Medhi, serait lui le mentor de Coulibaly, dont il aurait rédigé le serment d'allégeance à l'EI lu dans une vidéo de revendication.
Tous trois font l'objet de mandats d'arrêt, même si les frères Belhoucine sont présumés morts ; c'était aussi le cas pour Hayat Boumedienne, avant qu'un témoignage la donne toujours vivante en octobre 2019.
Poursuivis, comme la plupart des accusés, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » , Hayat Boumediene et Medhi Belhoucine encourent 20 ans de prison.
Mohamed Belhoucine risque, lui, la perpétuité pour « complicité de crimes terroristes ». Un chef d'accusation – le plus lourd dans ce dossier – qu'il partage avec Ali Riza Polat, détenu depuis mars 2015 et notamment accusé d'avoir fourni l'arsenal utilisé par le trio terroriste.
Ce franco-turc de 35 ans sera donc le principal accusé présent. Détenu depuis mars 2015, il apparaît « à tous les stades de préparation » des attentats pour le parquet. Il aurait notamment aidé Coulibaly mais aussi les frères Kouachi à se procurer leur arsenal.
Les autres prévenus, dont plusieurs anciens co-détenus de Coulibaly, sont soupçonnés d'avoir apportés un soutien logistique aux tueurs en fournissant des armes ou des véhicules.
Le procès qui s'ouvre ce mercredi est le premier pour des attentats jihadistes commis en France depuis celui qui s'était tenu en 2017 pour les tueries commises par Mohamed Merah cinq ans plus tôt.
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