C’est, en terme d’image, un coup dur pour le Mujao, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest qui contrôle la région de Gao. Bilal Hicham, nigérien de nationalité était le seul Africain sub-saharien à diriger une katiba à Gao.
Nous l’avions rencontré à Gao, il y a quelques mois lors d’un reportage. Il était déjà mélancolique. Sa famille et son pays, le Niger, lui manquaient. Il s’était rendu aussi compte qu’il n’était pas dans son monde. Il a voulu, dans un premier temps, déserter par le sud du Mali, avant finalement de prendre le chemin du Niger.
Aujourd’hui de retour à Niamey, cet agronome de formation, est une mine d’informations. L’histoire des jihadistes, leur capacité militaire, ou encore leur moral, Bilal Hicham sait beaucoup de choses.
La situation humanitaire dans le Nord se dégrade
La situation humanitaire des populations s'aggrave chaque jour. Le Comité International de la Croix rouge dénonce une situation tragique pour près de 500.000 personnes et s'inquiète du «coût humanitaire» d'une intervention armée.
Germain Mwéhu: «La situation est tragique au nord du Mali et malheureusement loin de s'améliorer» CICR à Niamey « ... nous avons environ 500 000 personnes qui vivent dans une situation de vulnérabilité très avancée... en ce qui concerne une intervention militaire, le CICR veut attirer l'attention de toutes les parties sur le fait que toute intervention militaire a un coup humanitaire et que des décisions doivent être prises pour épargner les populations civiles... » RFI |