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crainte de pollution après l'échouement d'un navire espagnol

Au Sénégal, l'échouement d'un navire espagnol dans le Parc national des îles de la Madeleine soulève plusieurs interrogations. Le vendredi 2 août, l’Almadraba Uno s’est échoué dans une zone interdite à la navigation, située à quelques kilomètres seulement des côtes, avec à son bord du fuel, des produits dangereux et du matériel de pêche. Depuis, tous les jours, sapeurs pompiers, marine nationale et des privés interviennent sur ce bateau afin d’éviter des risques de pollution.



Thonier espagnol. AFP
Thonier espagnol. AFP
L’Almadraba Uno s’est échoué dans le Parc national des îles de la Madeleine le 2 août dernier. Sur l’épave du bateau qui est comme accroché aux îles de la Madeleine, des sapeurs pompiers et des éléments de la marine nationale interviennent pour résoudre une fuite d’ammoniaque. Un tanker et des barges sont amarrés à cette épave afin de pomper les quelque 300 tonnes de fioul stockés dans ce thonier, mais cela prend du temps et les moyens manquent.
Haïdar El Ali, le ministre de l’environnement craint la pollution de cette aire protégée : « Il est rempli de filets, 20 tonnes de filets. Il nous faut enlever le fuel, les produits toxiques. Pour le moment, les choses sont contenues et on espère qu’il n’y aura pas une seconde tempête qui va renverser le bateau. La peur c’est qu’une seconde tempête renverse le bateau et que le gasoil se déverse dans le périmètre de l’île ». A bord, les sauveteurs ont aussi découvert 50kg de dynamite. Ce thonier battant pavillon espagnol provenait de Côte d’Ivoire et avait une licence de pêche mauritanienne. Après s’être approvisionné en gasoil au port de Dakar, ce navire s’est échoué dans une zone interdite à la navigation. Du coup, cet accident suscite la suspicion des professionnels de la pêche.
Un cartographie de la présence des navires
Du côté du syndicat interprofessionnel de la pêche au Sénégal, on estime que « la problématique des bateaux qui entrent et qui sortent du Sénégal doit amener l’Etat à prendre des dispositions nécessaires. Il faut faire la cartographie de la présence des navires, et il faut oser aller au fond des enquêtes pour savoir quel est le niveau de présence de la flotte étrangère, savoir qui est qui et qui fait quoi dans nos eaux ». De son côté, le procureur de la République a ouvert une enquête et les 27 membres de l’équipage ont déjà été entendus par les enquêteurs.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Lundi 12 Août 2013 - 11:25


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