Les grandes lignes du texte présidentiel sont consignées dans une dizaine d’articles portant sur les mesures de sécurité et d’action contre la fièvre hémorragique.
Selon le décret, "tous les personnels de santé et services de sécurité et de défense sont mobilisés pour la lutte contre la maladie et l'utilisation des équipements de protection doit désormais être systématique dans toutes les structures sanitaires publiques et privées du pays."
Le décret invite également tous les acteurs du secteur privé et de la société civile à s'associer à la lutte contre le virus Ebola dans le domaine de la sensibilisation et de la prévention.
Il restreint les mouvements des biens et des personnes, instituant notamment "un cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les services de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers" du territoire de Guinée.
"Toute personne qui s'opposera ou incitera à s'opposer de quelque manière que ce soit à la détection, au traitement, à l'isolement ou à l'examen d'un malade, d'un suspect ou d'un contact sera considéré comme une menace contre la santé publique," selon le texte présidentiel qui interdit formellement toutes les personnes faisant partie des contacts des malades de se déplacer hors de leur zone de résidence jusqu'à la fin de leur période de surveillance
Réagissant aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui a déclaré l’urgence sanitaire de portée mondiale contre le virus Ebola, d’autres pays contaminés par le virus Ebola avaient pris ce décret longtemps avant la Guinée.
Les présidents libériens et Sierra Léonais avaient dû annuler leur déplacement pour le sommet Etats Unis Afrique de Washington pour se concentrer sur la riposte contre l'epidémie Ebola dans leurs pays respectifs.
Les nouvelles mesures
En Sierra Leone, un deuxième médecin est mort des suites de la fièvre hémorragique.
Modupeh Cole avait travaillé à Freetown et sa mort survient deux semaines après celle du seul virologue du pays qui avait lui aussi contracté le virus mortel.
Le ministre nigerian de l'Information a indiqué qu'une infirmière suspectée d'avoir contracté la maladie s'est enfuie et est retournée dans sa localité d'origine dans l'Est du pays, mettant probablement en danger de nombreuses vies.
Le ministre nigérien de la santé et le médiateur de la République était à l'aéroport de Niamey mercredi pour se rendre compte des mesures prises pour prévenir toute entrée du virus d'Ebola au Niger
Un jour avant que l'Organisation mondiale de la Santé ne donne son autorisation pour l'utilisation d'un traitement non homologué, le Canada avait annoncé l'envoi en Afrique de l'Ouest d'environ 1000 doses du vaccin non encore testé sur des humains.
Seulement une faible quantité du médicament expérimental est arrivée au Liberia jusque là pour soigner deux médecins contaminés.
Le médicament fourni par un laboratoire américain serait en rupture de stock.
Le gouvernement botswanais a mis en place des mesures qui consistent à soumettre à un test de dépistage du virus Ebola, les voyageurs arrivant sur son sol, surtout ceux en provenance des pays touchés par la maladie notamment la Guinée-Conakry, le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria.
L'Allemange a appelé ses ressortissants, exceptés les personnels diplomatique et sanitaire, à quitter la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, les pays les plus touchés par l'épidémie.
Plus d'un milliers de personnes ont déjà succombé à la maladie en Afrique de l'Ouest dont plus de la moitié en Guinée où l'epidémie s'est déclarée au début de l'année.
Source : BBC Afrique
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