« Quel intérêt aurais-je à me tourmenter ? A mentir ? A tuer ma fille ? Qu’on me traite de mythomane, de mensongère cela n’a aucune importance. L’important, c’est la mort de ma fille. J’ai parlé de sorcellerie et il n’y a rien de cohérent. Il parait que je suis intelligente en plus. Une personne intelligente aurait fait ce que j’ai fait ? Ça suffit maintenant et ce n’est pas parce que je risque la perpétuité que j’avais raconté des conneries. Je suis indéfendable, c’est tout… ». C’est du moins l’aveu de Fabienne Kabou, cette Sénégalaise jugée depuis hier pour assassinat par la Cour d’assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer.
Fabienne Kabou, la fille d’Etienne Kabou, traducteur pour le compte de l’ONU, s’était rendue sur la plage de Berk-sur-Mer avec Adélaïde, sa fille de 15 mois. Une fois sur la plage, elle vérifia que la marée était haute, déposa le bébé sur le sable avant de partir comme elle était venue. Le lendemain des faits, un pêcheur à découvert le corps sans vie de l’enfant. Grace à des vidéos de surveillance, Fabienne Kabou sera interpellée dix jours plus tard et mis en examen.
« Vous avez mis du temps à me retrouver », lance telle au x gendarmes de la brigade de recherches venus l’intercepter. Dans le box des accusés, hier, son mari Michel Lafont, un sculpteur âgé de 63 ans, n’avait pas des mots. Ses parents étaient sans voix. En effet, Fabienne Kabou avait accouché chez elle et n’avait pas déclaré l’enfant. Dans ses déclarations de 45 pages, Fabienne Kabou affirme: « Quand j’ai posé Adélaïde sur le sable, je lui ai demandé pardon ». À la question du juge qui voulait être informé sur les motivations de son acte horrible, elle avance : « J’ai mis fin a ses jours parce que c’était plus simple comme ça. J’ai choisi la mer parce qu’elle ne pouvait pas avoir meilleur accueil. La mer, c’est si calme, si magnifique. Tout s’est enchaîné parfaitement, tout était huilé, on aurait dit que j’avais le vent dans le dos. Je devais donner ma fille à la mer parce que j’étais traquée, il fallait que Adélaïde soit sacrifiée ».
La cousine de Fabienne Kabou, Ida qui était aussi appelée à témoigner à la barre après Soninka, a livré un témoignage poignant en parlant de l’accusée : « Quand je suis arrivée en France, Fabienne m’a hébergée. Elle s’est occupée de moi comme une petite sœur. L'ayant fréquenté, son geste est improbable. Ce n’est pas possible. La façon dont elle ma maternée, je dis bien maternée, qu'elle ait pu faire ça à son enfant, ce n’est pas possible ».
La mère de Fabienne, elle, n’écarte pas la thèse du « maraboutage » dont serait victime sa fille. Le procès devrait se poursuivre aujourd’hui avec d’autres auditions, relate « Libération ».
Fabienne Kabou, la fille d’Etienne Kabou, traducteur pour le compte de l’ONU, s’était rendue sur la plage de Berk-sur-Mer avec Adélaïde, sa fille de 15 mois. Une fois sur la plage, elle vérifia que la marée était haute, déposa le bébé sur le sable avant de partir comme elle était venue. Le lendemain des faits, un pêcheur à découvert le corps sans vie de l’enfant. Grace à des vidéos de surveillance, Fabienne Kabou sera interpellée dix jours plus tard et mis en examen.
« Vous avez mis du temps à me retrouver », lance telle au x gendarmes de la brigade de recherches venus l’intercepter. Dans le box des accusés, hier, son mari Michel Lafont, un sculpteur âgé de 63 ans, n’avait pas des mots. Ses parents étaient sans voix. En effet, Fabienne Kabou avait accouché chez elle et n’avait pas déclaré l’enfant. Dans ses déclarations de 45 pages, Fabienne Kabou affirme: « Quand j’ai posé Adélaïde sur le sable, je lui ai demandé pardon ». À la question du juge qui voulait être informé sur les motivations de son acte horrible, elle avance : « J’ai mis fin a ses jours parce que c’était plus simple comme ça. J’ai choisi la mer parce qu’elle ne pouvait pas avoir meilleur accueil. La mer, c’est si calme, si magnifique. Tout s’est enchaîné parfaitement, tout était huilé, on aurait dit que j’avais le vent dans le dos. Je devais donner ma fille à la mer parce que j’étais traquée, il fallait que Adélaïde soit sacrifiée ».
La cousine de Fabienne Kabou, Ida qui était aussi appelée à témoigner à la barre après Soninka, a livré un témoignage poignant en parlant de l’accusée : « Quand je suis arrivée en France, Fabienne m’a hébergée. Elle s’est occupée de moi comme une petite sœur. L'ayant fréquenté, son geste est improbable. Ce n’est pas possible. La façon dont elle ma maternée, je dis bien maternée, qu'elle ait pu faire ça à son enfant, ce n’est pas possible ».
La mère de Fabienne, elle, n’écarte pas la thèse du « maraboutage » dont serait victime sa fille. Le procès devrait se poursuivre aujourd’hui avec d’autres auditions, relate « Libération ».
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