Quand Abdoul Aziz Tall est bien placé pour parler de management, d’organisation des institutions, Formaté à l’une des plus grandes écoles de commerce au monde, HEC-Montréal, Abdoul Aziz Tall a préféré est rentré au Sénégal en vue de pouvoir participer à faire quelque chose pour le pays. Plus précisément, la construction d’une administration moderne et efficace, mais aussi la formation des élites sénégalaises.
Le Bureau Organisation et Méthodes (BOM) logé à la présidence qui a été son espace d’évolution durant presque toute sa carrière lui a permis de mener son combat visant à introduire des techniques modernes de management au sein de l’administration. Ce combat, l’homme avoue qu’il n’a pas été encore gagné parce que, en particulier, ces 20 dernières années, l’Administration s’est installée dans un cycle de dysfonctionnements à tous les niveaux.
C’est pourquoi il estime que « remettre à l’endroit une Administration fortement malmenée depuis près de vingt ans ne sera pas chose aisée ». Tout en appréciant le Programme d’amélioration et de modernisation de l’Administration (PAMA), Abdoul Aziz Tall préconise dans cette première partie de la grande interview qu’il nous a accordée, des préalables qu’il évoque largement. C’est ainsi que pour ar- river à la rationalisation des structures et des emplois au niveau de l’Administration, il souhaite le retour de la Commission de rationalisation des structures et des emplois publics (CORASEP). De même, dans le sillage du Programme d’amélioration et de modernisation de l’administration (PAMA), il demande aussi la relance de la Cellule de Contrôle des effectifs et de la masse salariale (CCEMS).
Abdoul Aziz Tall appelle aussi à une redéfinition des rapports entre le citoyen et l’Administration. Le grand commis de l’Etat confesse que cette dernière n’a pas été toujours disponible, ni accueillante pour le citoyen. « Le citoyen développe aujourd’hui encore une certaine crainte, un réflexe de dominé, un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’autorité publique, un sentiment d’exclusion l’anime par rapport à une Administration sensée exister pour prendre en charge ses problèmes » dit-il.
L’ancien directeur de cabinet du président de la République Macky Sall estime qu’« il faut que les citoyens commencent à prendre conscience de leur qualité d’acteurs à part entière du système, et qu’ils exigent de plus en plus d’être traités en « clients » par l’administration, et non en simples anonymes en quête de faveur ». Un véritable bréviaire pour l’administration, les écoles de formation comme l’ENA, les hauts fonctionnaires, les membres du Gouvernement et les usagers de l'administration.
Le Bureau Organisation et Méthodes (BOM) logé à la présidence qui a été son espace d’évolution durant presque toute sa carrière lui a permis de mener son combat visant à introduire des techniques modernes de management au sein de l’administration. Ce combat, l’homme avoue qu’il n’a pas été encore gagné parce que, en particulier, ces 20 dernières années, l’Administration s’est installée dans un cycle de dysfonctionnements à tous les niveaux.
C’est pourquoi il estime que « remettre à l’endroit une Administration fortement malmenée depuis près de vingt ans ne sera pas chose aisée ». Tout en appréciant le Programme d’amélioration et de modernisation de l’Administration (PAMA), Abdoul Aziz Tall préconise dans cette première partie de la grande interview qu’il nous a accordée, des préalables qu’il évoque largement. C’est ainsi que pour ar- river à la rationalisation des structures et des emplois au niveau de l’Administration, il souhaite le retour de la Commission de rationalisation des structures et des emplois publics (CORASEP). De même, dans le sillage du Programme d’amélioration et de modernisation de l’administration (PAMA), il demande aussi la relance de la Cellule de Contrôle des effectifs et de la masse salariale (CCEMS).
Abdoul Aziz Tall appelle aussi à une redéfinition des rapports entre le citoyen et l’Administration. Le grand commis de l’Etat confesse que cette dernière n’a pas été toujours disponible, ni accueillante pour le citoyen. « Le citoyen développe aujourd’hui encore une certaine crainte, un réflexe de dominé, un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’autorité publique, un sentiment d’exclusion l’anime par rapport à une Administration sensée exister pour prendre en charge ses problèmes » dit-il.
L’ancien directeur de cabinet du président de la République Macky Sall estime qu’« il faut que les citoyens commencent à prendre conscience de leur qualité d’acteurs à part entière du système, et qu’ils exigent de plus en plus d’être traités en « clients » par l’administration, et non en simples anonymes en quête de faveur ». Un véritable bréviaire pour l’administration, les écoles de formation comme l’ENA, les hauts fonctionnaires, les membres du Gouvernement et les usagers de l'administration.
"Il faut que les citoyens commencent à prendre conscience de leur qualité d'acteurs à part entière du système""Pour les agents de l’Etat issus des écoles de formation professionnelle, la formation devrait beaucoup insister sur la vocation de l’agent public qui est de servir. Parallèlement, il faut que les citoyens commencent à prendre conscience de leur qualité d’acteurs à part entière du système, et qu’ils exigent de plus en plus d’être traités en « clients » par l’Administration, et non en simples anonymes en quête de faveurs.
(...) L’autre aspect qui devrait aider à juguler le phénomène, c’est la formation permanente des agents de l’Etat. Cette activité est devenue très rare alors que, jadis, elle permettait aux agents publics en activité de se renouveler en permanence et de s’imprégner des nouvelles connaissances dans leur métier. Nos médias publics et privés devraient être mis à contribution dans cette politique de sensibilisation. Il faudra donc réhabiliter la formation permanente pour qu’elle serve à corriger les manquements observés dans le comportement de l’agent public vis à vis de des citoyens. Enfin il y a un volet très important dans le cadre de cette formation permanente, c’est la gestion de l’accueil dans le service public.
Si l’accueil se passe mal, le citoyen est complètement déboussolé et la vocation de l’agent public est forcément ratée. Dans tous les lieux publics, il doit y avoir de structures d’accueil pour recevoir, orienter et assister le citoyen. Cela me paraît fondamental, en particulier au niveau des commissariats de police, des brigades de gendarmerie, des centres de santé et hôpitaux"
Le Témoin
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