Les délégations du président sud-soudanais Salva Kiir et de l'ex-vice président Riek Machar, chef d'une rébellion qui affronte l'armée depuis mi-décembre au Soudan du Sud, sont arrivées à Addis Abeba mercredi 1er janvier pour entamer des pourparlers de paix.
"Des discussions informelles commenceront demain, parce que seulement une partie des délégations est là aujourd'hui", a précisé le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom. Les négociations formelles pourraient, elles, ne commencer que dans quelques jours.
En raison de la poursuite des combats, le président sud-soudanais Salva Kiir a décrété dans la soirée l'état d'urgence dans les États du Jonglei et d'Unité, annonce le gouvernement sur son compte Twitter.
"Premier pas important"
Selon l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est), l'organisation régionale qui doit chapeauter les discussions, les pourparlers porteront d'abord sur la façon de mettre en oeuvre un cessez-le-feu, ensuite sur la manière de résoudre les différends politiques qui ont "conduit à [...] la confrontation actuelle".
Les États-Unis, parrains de l'indépendance du pays en juillet 2011 et son principal soutien depuis, ont qualifié l'ouverture de ces discussions de "premier pas important".
La représentante des Nations unies, Hilde Johnson, a elle aussi estimé que le seul envoi des délégations était "positif", mais qu'il faudrait que les négociations s'accompagnent d'un processus "plus profond qui se concentre sur la réconciliation nationale entre les communautés".
"Consternation" de l'Union africaine
Malgré un ultimatum des pays de l'Igad lancé aux deux parties pour cesser les hostilités au 31 décembre, les combats se sont poursuivis ou continuent de menacer sur le terrain.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé la prise de la ville stratégique de Bor, capitale de l'État du Jonglei (est), par les rebelles mardi, tout en affirmant mercredi que l'armée se trouvait encore "dans les environs". C'est la troisième fois depuis le début des combats que la ville change de mains.
Mardi, Riek Machar, qui excluait tout cessez-le-feu et tout face-à-face direct avec Salva Kiir dans l'immédiat, avait précisé que la rébellion marchait aussi sur la capitale sud-soudanaise Juba.
Mercredi Hilde Johnson a cependant affirmé que Bor, ainsi que la plupart des foyers de violences des derniers jours dans les États d'Unité (nord) et du Haut-Nil (nord-est), étaient "calmes". "Jusqu'ici nous n'avons reçu aucune information sur des combats", a-t-elle ajouté.
200 000 déplacés
Le jeune État du Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar, limogé de son poste de vice-président en juillet.
Le conflit aurait déjà fait des milliers de morts et près de 200 000 déplacés. Selon le Comité international de la Croix Rouge, des dizaines de milliers de personnes ont notamment fui le Jonglei, et traversé le Nil blanc pour trouver refuge dans l'État voisin des Lacs.
L'Union africaine a exprimé "la consternation et la déception de l'Afrique de voir la plus jeune nation du continent descendre si vite dans l'abysse de conflits internes", mettant en garde contre le risque d'une "guerre civile totale aux lourdes conséquences pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales".
Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine a aussi promis d'imposer des "sanctions ciblées" à ceux qui "inciteraient à la violence, y compris suivant des clivages ethniques", "poursuivraient les hostilités" ou "commettraient des actes de violence contre les civils et les combattants désarmés".
"Des discussions informelles commenceront demain, parce que seulement une partie des délégations est là aujourd'hui", a précisé le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom. Les négociations formelles pourraient, elles, ne commencer que dans quelques jours.
En raison de la poursuite des combats, le président sud-soudanais Salva Kiir a décrété dans la soirée l'état d'urgence dans les États du Jonglei et d'Unité, annonce le gouvernement sur son compte Twitter.
"Premier pas important"
Selon l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est), l'organisation régionale qui doit chapeauter les discussions, les pourparlers porteront d'abord sur la façon de mettre en oeuvre un cessez-le-feu, ensuite sur la manière de résoudre les différends politiques qui ont "conduit à [...] la confrontation actuelle".
Les États-Unis, parrains de l'indépendance du pays en juillet 2011 et son principal soutien depuis, ont qualifié l'ouverture de ces discussions de "premier pas important".
La représentante des Nations unies, Hilde Johnson, a elle aussi estimé que le seul envoi des délégations était "positif", mais qu'il faudrait que les négociations s'accompagnent d'un processus "plus profond qui se concentre sur la réconciliation nationale entre les communautés".
"Consternation" de l'Union africaine
Malgré un ultimatum des pays de l'Igad lancé aux deux parties pour cesser les hostilités au 31 décembre, les combats se sont poursuivis ou continuent de menacer sur le terrain.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé la prise de la ville stratégique de Bor, capitale de l'État du Jonglei (est), par les rebelles mardi, tout en affirmant mercredi que l'armée se trouvait encore "dans les environs". C'est la troisième fois depuis le début des combats que la ville change de mains.
Mardi, Riek Machar, qui excluait tout cessez-le-feu et tout face-à-face direct avec Salva Kiir dans l'immédiat, avait précisé que la rébellion marchait aussi sur la capitale sud-soudanaise Juba.
Mercredi Hilde Johnson a cependant affirmé que Bor, ainsi que la plupart des foyers de violences des derniers jours dans les États d'Unité (nord) et du Haut-Nil (nord-est), étaient "calmes". "Jusqu'ici nous n'avons reçu aucune information sur des combats", a-t-elle ajouté.
200 000 déplacés
Le jeune État du Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar, limogé de son poste de vice-président en juillet.
Le conflit aurait déjà fait des milliers de morts et près de 200 000 déplacés. Selon le Comité international de la Croix Rouge, des dizaines de milliers de personnes ont notamment fui le Jonglei, et traversé le Nil blanc pour trouver refuge dans l'État voisin des Lacs.
L'Union africaine a exprimé "la consternation et la déception de l'Afrique de voir la plus jeune nation du continent descendre si vite dans l'abysse de conflits internes", mettant en garde contre le risque d'une "guerre civile totale aux lourdes conséquences pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales".
Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine a aussi promis d'imposer des "sanctions ciblées" à ceux qui "inciteraient à la violence, y compris suivant des clivages ethniques", "poursuivraient les hostilités" ou "commettraient des actes de violence contre les civils et les combattants désarmés".
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