Dans son un livre intitulé "Le protocole de l'Elysée, confidences d'un ancien ministre sénégalais du pétrole", l’ancien ministre Thierno Alassane Sall a fait des révélations sur le dossier Frank Timis et Aliou Sall, frère cadet du chef de l’Etat. Il y a expliqué comment les deux hommes se battaient pour défendre leurs intérêts personnels.
« Quand ces deux personnages (Frank Timis et Aliou Sall) prendront la parole dans ce débat suite à ma démission, pour défendre les positions de Total, Timis et d’autres, ils oublieront les citoyens sur leurs intérêts personnels dans le secteur. En ce qui concerne Abdoul Aziz Mbaye, son éclairage aurait été déterminant sur l’évaporation mystérieuse du rapport de l’IGE sur l’affaire Petro-Tim. Directeur de Cabinet de Macky Sall, il avait signé « pour le président de la République », l’ordonnance de mission N°35/PR.CAB.IGE du 30 mai 2012 qui avait lancé l’enquête sur l’affaire Pétro-Tim. Aliou Sall, frère du président, fut aussi obstiné à obtenir un avenant pour la société African Petroleum titulaire d’un permis sur le bloc Rufisque Offshore profond, sans plus de succès entre la fin de l’année 2015 et le début de l’année 2016 », a écrit Thierno Alassane Sall.
Sur cette affaire, l’ancien ministre de révéler : « il (Aliou Sall) fera pied de grue de mon domicile, m’envoyant force de messages de son téléphone qui commençaient invraisemblablement par « Brother ». Je finis par me rendre et le recevoir à mon domicile à la suite de la médiation d'un de nos amis communs, qui se trouvait être un voisin et un des ses collaborateurs à l’Association des maires du Sénégal. Il était ce jour-là, accompagné d’un autre Dg de Pétrosen, Djibril Amadou Kanouté ».
Poursuivant, M. Sall explique qu’ils s’attendaient sans doute à un accueil tiède après les difficultés à le rencontrer. Mais, il les a mis à l’aise et leur a parlé à leur guise. Kanouté avoua un certain moment que si African Pétrolium n’avait pas honoré ses obligations de travaux, c’était effectivement pour profiter des opérations pétrolières en cours dans les deux blocs de Sangomar et Cayar.
Les contenus de ces explications leur fournissaient donc des informations intéressantes sur la géologie du bloc Rufisque offshore profond qui se situait entre les deux blocs. L’ancien ministre rétorquait ceci à Kanouté : « puisque vous offrez à l’Etat du Sénégal l’occasion de retirer sans risque de permis, nous allons le reprendre et guetter également un moment propice pour reprendre les recherches directement, ce bloc figurait parmi les plus prometteurs ».
Manifestement, poursuit Thierno Alassane Sall, lorsque Aliou Sall prétend qu’il ne se mêle pas des intérêts de Timis au Sénégal depuis 2014, « il prend des libertés avec les faits ». Et ce sont des pratiques sur le pétrole sénégalais, entre autres sujets d’intérêt national, que l’ancien ministre traite en long et large dans ce livre de 496 pages dont L’Observateur a eu copie de sources en France.
« Quand ces deux personnages (Frank Timis et Aliou Sall) prendront la parole dans ce débat suite à ma démission, pour défendre les positions de Total, Timis et d’autres, ils oublieront les citoyens sur leurs intérêts personnels dans le secteur. En ce qui concerne Abdoul Aziz Mbaye, son éclairage aurait été déterminant sur l’évaporation mystérieuse du rapport de l’IGE sur l’affaire Petro-Tim. Directeur de Cabinet de Macky Sall, il avait signé « pour le président de la République », l’ordonnance de mission N°35/PR.CAB.IGE du 30 mai 2012 qui avait lancé l’enquête sur l’affaire Pétro-Tim. Aliou Sall, frère du président, fut aussi obstiné à obtenir un avenant pour la société African Petroleum titulaire d’un permis sur le bloc Rufisque Offshore profond, sans plus de succès entre la fin de l’année 2015 et le début de l’année 2016 », a écrit Thierno Alassane Sall.
Sur cette affaire, l’ancien ministre de révéler : « il (Aliou Sall) fera pied de grue de mon domicile, m’envoyant force de messages de son téléphone qui commençaient invraisemblablement par « Brother ». Je finis par me rendre et le recevoir à mon domicile à la suite de la médiation d'un de nos amis communs, qui se trouvait être un voisin et un des ses collaborateurs à l’Association des maires du Sénégal. Il était ce jour-là, accompagné d’un autre Dg de Pétrosen, Djibril Amadou Kanouté ».
Poursuivant, M. Sall explique qu’ils s’attendaient sans doute à un accueil tiède après les difficultés à le rencontrer. Mais, il les a mis à l’aise et leur a parlé à leur guise. Kanouté avoua un certain moment que si African Pétrolium n’avait pas honoré ses obligations de travaux, c’était effectivement pour profiter des opérations pétrolières en cours dans les deux blocs de Sangomar et Cayar.
Les contenus de ces explications leur fournissaient donc des informations intéressantes sur la géologie du bloc Rufisque offshore profond qui se situait entre les deux blocs. L’ancien ministre rétorquait ceci à Kanouté : « puisque vous offrez à l’Etat du Sénégal l’occasion de retirer sans risque de permis, nous allons le reprendre et guetter également un moment propice pour reprendre les recherches directement, ce bloc figurait parmi les plus prometteurs ».
Manifestement, poursuit Thierno Alassane Sall, lorsque Aliou Sall prétend qu’il ne se mêle pas des intérêts de Timis au Sénégal depuis 2014, « il prend des libertés avec les faits ». Et ce sont des pratiques sur le pétrole sénégalais, entre autres sujets d’intérêt national, que l’ancien ministre traite en long et large dans ce livre de 496 pages dont L’Observateur a eu copie de sources en France.
Autres articles
-
15e Législature : voici la liste complète des députés élus
-
Le Président Diomaye Faye ambitionne de faire du Sénégal un modèle en matière de gestion de l'eau et d’assainissement
-
Plainte contre Arcop : la Cour suprême déboute l'Aser
-
Assemblée nationale : Aliou Ndao promet un "nouveau type de Parlement" au peuple
-
"Le pool judiciaire financier, trop limité pour réussir", (Aliou Ndao, ancien procureur)