A Bangui, Fatou Bensouda est venue saluer la bonne coopération avec les autorités de transition avec notamment le transfèrement à La Haye, le mois dernier, de Dominic Ongwen, un des commandants de la LRA, recherché par la CPI.
Mais il s'agissait aussi de parler de la future Cour pénale spéciale sur la Centrafrique dont le travail devra être complémentaire de la CPI.
Depuis septembre dernier, Fatou Bensouda a ouvert une enquête préliminaire sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique depuis août 2012. Deux équipes d'investigations se trouvent d'ailleurs sur le terrain pour enquêter sur les exactions commises par les ex-Seleka et par les anti-balaka.
Ces dossiers alimenteront aussi le travail de la Cour pénale spéciale. La CPI s'occuperait des commanditaires et la Cour pénale spéciale des accusés moins emblématiques.
Le 5 février dernier, le conseil des ministres centrafricain a émis un projet de loi sur la création de cette Cour qui serait composée de magistrats centrafricains et étrangers. Le CNT, le parlement de transition, a pour sa part décidé de reporter son examen à sa prochaine session qui démarre début mars.
De leur côté, la Minusca et une vingtaine d'ONG ont plaidé, la semaine dernière, pour la création de cette Cour, sorte d'appel du pied au Conseil national de transition pour qu'il presse le pas.
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