« Beaucoup de filles sont abandonnées à elles-mêmes. Parfois, elles me disent : "notre vie actuelle n'est pas comme avant". Nous sommes obligées de nous livrer pour avoir de quoi manger. Pour avoir de quoi s'habiller. Il y a aussi du harcèlement sexuel. La nuit, les hommes de la Misca entrent dans les huttes pour avoir les filles. Elles sont obligées d'accepter : elles n'ont pas les moyens de subsister. »
Ce témoignage d'une déplacée d'un camp de Bambari désigne des soldats de la Misca, la force africaine de maintien de la paix, comme responsable de violences sexuelles. Ils utiliseraient leur fonction pour exploiter sexuellement des jeunes déplacées, parfois contre à peine 500 francs CFA ou même de simples biscuits.
L'ampleur de ces abus sexuels par des soldats de la Misca dans les camps de déplacés de Bambari inquiète d'autant plus les observateurs que cette dernière doit être renforcée, pour passer en septembre prochain sous mandat de l'ONU.
La rescapée interrogée par RFI désigne également des groupes armés, notamment les anti-balaka, comme responsables d'agressions envers les femmes.
Source : Rfi.fr
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