Ces exactions ont été commises après l'adoption jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant, par étapes et sous condition, une intervention armée dans le nord du Mali pour chasser, au mieux à partir de septembre 2013, les islamistes armés qui l'occupent totalement depuis six mois.
En juillet, les islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, qui considèrent la vénération des saints comme "de l'idolâtrie", avaient suscité un tollé général en détruisant de premiers mausolées à Tombouctou, en particulier ceux situés dans l'enceinte de la plus grande mosquée de la ville.
Ils avaient récommencé à détruire d'autres mausolées en octobre, à la veille d'une réunion internationale à Bamako sur l'envoi d'une force armée au Mali.
Vendredi, les islamistes du Mujao qui occupent Gao ont amputé la main de deux voleurs présumés.
Depuis août, plusieurs autres amputations publiques ont été commises par les islamistes dans différentes localités du nord du Mali, sans compter des centaines de coups de fouet à des couples "illégitimes", des buveurs d'alcool, des fumeurs, et autres personnes considérées comme des "déviants", selon les groupes islamistes.
Ansar Dine, groupe composé essentiellement de Touareg islamistes, a signé vendredi à Alger un accord avec la rébellion touareg laïque du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui avait lancé l'offensive dans le Nord en janvier avant d'en être chassé par les islamistes.
Les deux groupes se sont engagés à cesser les hostilités dans le nord du Mali et à négocier une solution politique avec Bamako, mais Ansar Dine a réaffirmé qu'il n'entendait pas renoncer à l'application de la charia dans les zones sous son contrôle.
Source : BBC Afrique
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