Ils sont nombreux les acteurs, journalistes, magistrats, qui sont sur place pour réfléchir aujourd’hui sur le devenir de la presse en ligne. On peut remarquer la présence de Mamadou Diouma Diallo, enseignant chercheur à l’Université de Nice et de Gaston Berger de Saint-Louis, Mamadou Camara, juriste expert pour le compte de l’organisation Article 19, le Dr Mouhamadou Lô, président de la commission Protection des données personnelles…
Et c’est le président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), Babacar Touré qui va présider la cérémonie d'ouverture.
Un salon de la presse en ligne
C’est ce qu’a dit le Directeur de la communication au ministère de la communication et de l’économie numérique, Alioune Dramé. Pour M Dramé, l’importance du secteur de la presse en ligne explique le pari pris par les autorités de lui consacrer une bonne partie du projet du code de la presse. Les autorités sont à l’écoute des acteurs autour du sujet de ce matin a dit Alioune Dramé pour enrichir les réflexions sur le sujet. D’ailleurs pour le directeur de la communication, le ministre de la communication va initier prochainement un salon de la presse en ligne.
Le CNRA à côté des acteurs
Pour Babacar Touré, président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), les panels organisés ce matin dans le cadre du 5e anniversaire du journal en ligne PressAfrik, est une initiative qui mérite le soutient du CNRA qui a aussi un rôle d’accompagner les acteurs de la presse. La bataille des contenus est la meilleure des batailles, dira t-il à l’endroit des professionnels de la presse en ligne. Sur la régulation, Babacar Touré soutient que c’est un enjeu de société et non seulement un simple suivi de temps d’antenne. Un atelier du numérique soutenu par l’UEMOA est prévu déjà le 9 décembre prochain a annoncé le président du CNRA.
Régulation de la presse: Absence de texte
« La loi 2008-08 du 25 janvier 2008 portant sur les transactions électroniques et la loi 2011-01 du 24 février 2011 portant code des télécommunications renferment des dispositions importantes qui peuvent inspirer la conception d’un cadre juridique pertinent pour la presse en ligne. Mais il faut souligner que ni l’une, ni l’autre n’a vocation à régir l’activité des médias en ligne. » C’est un extrait du discours d’ouverture du président du CNRA, Babacar Touré d’ajouter que la loi 2006-04 portant création du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel ignore le concept de la convergence technologique autour de la presse en ligne.
Le discours du Directeur de publication de PressAfrik.com
Rappeler aussi que le directeur de publication du dit journal est le président de l'Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL). Nous vous livrons l'intégralité de son discours.
"La presse en ligne est en plein essor au Sénégal. Son développement a été tellement rapide qu’il a surpris son monde. Cette percée fulgurante n’a pas été sans corollaires. A cet effet, nous estimons qu’il est important souvent d’initier ce genre de cadre pour évoquer et poser le débat sur les véritables préoccupations de l’heure. Pour PressAfrik, c’est un plaisir renouvelé de réunir encore la famille de la presse en ligne et les différents acteurs sur une question cruciale de ce secteur émergent.
En 2009 à l’occasion du deuxième anniversaire, nous avions orienté la réflexion autour de la problématique du modèle économique de la presse en ligne. C’était une année charnière où son développement avait coïncidé avec des efforts de professionnalisation avec la mise en place dans certains organes de rédaction et surtout l’arrivée de professionnels de l’information dans ce type de média qui était encore en plein balbutiement.
En 2013, le bébé a véritablement pris de l’embonpoint. Il bouscule tout sur son passage et dérange. En effet, le maitre mot quant on parle de la presse en ligne, c’est la régulation. Cela devient, à cet effet, un besoin réel. PressAfrik en tant que journal en ligne qui a pris la délicate option d’impulser a estimé qu’on ne pouvait rester insensible à cette préoccupation assourdissante. D’où le thème de ce présent atelier : «Emergence de la presse en ligne au Sénégal: Enjeux et perspectives».
Cette rencontre va servir de prétexte pour poser le débat sur la régulation. Ses panels seront, ainsi, l’occasion de diagnostiquer réellement et sans détour les conditions de création, de fonctionnement mais surtout de déroulement d’un cyberjournal. Ce débat ne pourrait, à cet effet, passer sous silence le contenu, la vie privée des citoyens en ligne, la production, la diffusion ou encore l’éthique et la déontologie. Le modèle économique étant très déterminant pour la survie de toute activité."
Le journaliste est son premier régulateur
C’est l’avis du journaliste Tidiane Sy, Directeur de publication de Ouestaf mais aussi de l’Ecole de journalisme, des métiers de l’Internet et de la communication, basée à Dakar. Il a participé au deuxième panel de l’atelier sur le thème Régulation et presse en ligne : contraintes et ouvertures. Pour M. Sy, le journaliste professionnel n’a pas besoin d’un régulateur pour faire correctement son travail, il a joutera que sa conscience est aussi son régulateur.
Cohérence des régulateurs
Bamba Niang, directeur de cabinet du président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) était l’un des animateurs du panel 3 qui porte sur Rôle et apports des pouvoirs publics sur la régulation de la presse en ligne. M. Niang a expliqué qu’il existe trois institutions qui s’occupent de ces questions de régulation. Il s’agit du CNRA qui s’occupe des contenus des médias, de l’ARTP qui s’occupe des questions techniques et de la Commission de protection sur les données personnelles qui s’occupe des données personnelles comme nos mails, nos noms et prénom, nos numéros de téléphone… Pour Bamba Niang, il faut une plus grande cohérence de ces institutions pour une meilleure régulation.
Dans ses explications le collaborateur du président du CNRA souligne aussi qu’il existe plusieurs textes pour l’encadrement de la presse en ligne, seulement ces textes sont dispersés. Dans son plaidoyer en faveur des régulateurs, Bamba Niang invite les autorités sur la nécessité de donner des moyens aux institutions en charge de cette régulation de la presse et de la protection des personnes.
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