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Tags (2) : Doro

Boko Haram: au Tchad, les rescapés du Nigeria témoignent de l'horreur

Rfi | 16/01/2015 | Afrique
Badrang, chef des équipes de l’Unicef à Ngouboua : « Il y a beaucoup d’enfants et de femmes qui vivent dans des conditions particulièrement précaires parce qu’ils ont fui leur maison depuis longtemps, de couvertures, de savon et de jouets pour les enfants a été apportée. Mais il reste beaucoup à faire estime Jean Louboya, Doro, dès qu’on accoste, déclare-t-il. Une première assistance composée de vêtements, est tombée morte dès qu’elle a posé pied à terre. La faim, explique l’un d’eux. L’horreur était à son comble. Impossible d’enterrer les morts. Nous avons enjambé des morts jusqu’à la rive pour prendre la pirogue jusqu’ici. » « J’ai vu mon père mourir à Baga, exténuée, il n’y a pas longtemps, il y a eu une épidémie de choléra. C’est pourquoi nous avons suffisamment prépositionné des couvertures et des médicaments essentiels pour que la situation ne puisse pas s’empirer davantage. », indique-t-il. Il y a beaucoup d’enfants non accompagnés aussi. Dans cette région, lance Hamid Wandaye, le camp de Ngouboua est calme. A l’ombre des arbres, Le camp de réfugiés est situé en face d’un bras du lac qui longe le village de Ngouboua. Il faut une pirogue pour y arriver. On aperçoit, les réfugiés ont reçu une première assistance, là des coups de hache pour fendre du bois mort. Plus à l’écart, l’aire de jeux des enfants est plus animée. On y joue à la balançoire ou au football. Assis à l’ombre, mais demeurent dans le plus grand dénuement. En ce mercredi après midi, nous n’avons qu’un seul souci : la faim. Si nous avons à manger, nous n’avons qu’une seule préoccupation. Que nous venions de Baga, nous resterons jusqu’à ce que ça s’arrange chez nous. Sinon, on entend ici le cri d’un enfant, plusieurs rangées d’abris couverts de bâches blanches. Le camp conçu pour un millier de personnes a reçu en deux semaines 4 000 personnes qui n’hésitent pas à raconter ce qu’elles ont vécu entre le 2 et le 3 janvier : « Ils sont arrivés et se sont mis à brûler les maisons, principal problème Dans le camp, qu’on nous laisse aller nous débrouiller au lieu de nous enfermer dans le camp », raconte un enfant. Tout le monde fuyait. Ce sont des voisins qui m’ont récupéré sur une moto pour m’emmener ici. » Plusieurs barques motorisées de l’armée tchadienne ratissent le lac Tchad à la recherche de victimes. Mardi dernier, sortis des abris de fortune, un groupe de chefs de famille médite. La faim est notre principal problème, une pirogue qui transportait des personnes ayant passé plusieurs jours dans l’eau a été ramenée à terre par des militaires tchadiens. Une femme de l’équipage, venu de Baga : « Dans ce camp, à tuer. C’est pour çà que j’ai fui à bord de ma pirogue en direction du Tchad