Difficile encore de décrire avec certitude ce qui s'est vraiment déroulé, ces derniers jours, dans le Tigré, cette région frontalière sous haute tension où deux armées rivales se font face depuis maintenant plus de quinze ans.
Après une journée de rumeurs alarmistes sur la reprise de la guerre, dimanche soir, le très secret gouvernement érythréen a affirmé avoir été victime d'une attaque-surprise de l'Ethiopie sur le front de Tsorona, tôt dans la matinée.
Une version contestée lundi par le ministre éthiopien de l'Information qui a affirmé à RFI que c'est son pays qui avait subi une « très sérieuse attaque » de l'Erythrée ayant fait un « nombre important de victimes, surtout côté érythréen », a-t-il affirmé avant d’ajouter que l’attaque a désormais été « repoussée », ayant contraint à l'évacuation de plusieurs villages.
En Ethiopie, des habitants ont encore signalé des tirs, ce lundi 13 juin au matin, dans le secteur du village contesté de Tsorona, mais il semble que les combats aient désormais cessé. Aucun déplacement significatif de populations civiles n'a encore été signalé dans les camps de réfugiés, selon plusieurs sources humanitaires.
En Erythrée, rien n'a filtré sur les affrontements, sinon le communiqué laconique du gouvernement, dimanche soir. Les habitants d'Asmara sont surtout mobilisés autour des avis de décès affichés dans la rue, annonçant la mort de plusieurs centaines d'Erythréens ces dernières semaines en Méditerranée.
Source: Rfi.fr
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