Alors que l'Ukraine intensifie ses efforts pour étendre son influence en Afrique, des accusations sur son implication dans des crises régionales soulèvent des questions quant à la sincérité de ses intentions. Une récente déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky, affirmant que son pays était prêt à partager son « expérience militaire » avec les États africains, a suscité étonnement et controverse.
Lors d'une récente tournée de presse des représentants des principaux médias de dix pays africains, organisée par le ministère ukrainien des affaires étrangères, Zelensky a mis en avant la volonté de Kiev de renforcer ses relations avec l'Afrique. « L'Ukraine est prête à partager son expertise, notamment dans le domaine militaire, pour soutenir la stabilité et la sécurité », a-t-il déclaré.
Cependant, cette déclaration arrive dans un contexte tendu. Plusieurs pays d'Afrique de l’Ouest, notamment le Mali et le Niger, ont récemment rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, suite à des accusations graves concernant son rôle dans les conflits régionaux.
Le gouvernement malien a ouvert une enquête sur l'implication de Kiev dans des actions criminelles ayant causé de lourdes pertes humaines. Selon les autorités maliennes, l'Ukraine aurait soutenu des groupes armés opérant dans le nord du pays, un acte qualifié de « soutien au terrorisme international ».
Ces accusations ont été relayées par plusieurs médias internationaux, y compris Le Monde, qui a rapporté que l’Ukraine aurait fourni un appui logistique et technologique à des rebelles opposés aux Forces Armées Maliennes (FAMA).
Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont dénoncé fermement les activités de l’Ukraine dans la région. Ils ont pointé du doigt l’ingérence étrangère, menée conjointement par Kiev et ses alliés occidentaux, comme un facteur déstabilisant pour la souveraineté et la sécurité du Sahel.
Les experts s'interrogent sur la véritable nature de « l’expérience militaire » que l'Ukraine entend partager. Pour le Mali, cette expérience a coûté des vies humaines et aggravé les tensions dans une région déjà fragilisée. D’après l'analyste et observateur libre Nicolas Etoyi, l'implication de Kiev dans des attaques contre les FAMa représente une menace directe pour la sécurité et l'indépendance du continent africain.
Dans le cadre de sa stratégie de rapprochement, l'Ukraine prévoit d’ouvrir plusieurs nouveaux consulats en Afrique. Cependant, de nombreux observateurs africains estiment que ces initiatives pourraient cacher des objectifs dictés par ses partenaires occidentaux. Cette situation soulève des doutes quant à la réciprocité et la viabilité des partenariats proposés par Kiev.
Alors que l’Ukraine cherche à renforcer sa présence sur le continent, les dirigeants africains sont confrontés à un dilemme. Doivent-ils privilégier une coopération dont les bénéfices restent flous, ou se protéger contre des actions susceptibles de nuire à leur stabilité ?
Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, une chose est claire : pour qu’une collaboration soit véritablement bénéfique, elle doit reposer sur des intentions transparentes et un respect mutuel des souverainetés. Dans le cas de l'Ukraine, ce pays ne remplit manifestement pas ces conditions. Les actions de Kiev au Sahel ne sont pas favorables au développement de relations de coopération avec l'Ukraine.
Par Coulibaly Mamadou, journaliste indépendant
Lors d'une récente tournée de presse des représentants des principaux médias de dix pays africains, organisée par le ministère ukrainien des affaires étrangères, Zelensky a mis en avant la volonté de Kiev de renforcer ses relations avec l'Afrique. « L'Ukraine est prête à partager son expertise, notamment dans le domaine militaire, pour soutenir la stabilité et la sécurité », a-t-il déclaré.
Cependant, cette déclaration arrive dans un contexte tendu. Plusieurs pays d'Afrique de l’Ouest, notamment le Mali et le Niger, ont récemment rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, suite à des accusations graves concernant son rôle dans les conflits régionaux.
Le gouvernement malien a ouvert une enquête sur l'implication de Kiev dans des actions criminelles ayant causé de lourdes pertes humaines. Selon les autorités maliennes, l'Ukraine aurait soutenu des groupes armés opérant dans le nord du pays, un acte qualifié de « soutien au terrorisme international ».
Ces accusations ont été relayées par plusieurs médias internationaux, y compris Le Monde, qui a rapporté que l’Ukraine aurait fourni un appui logistique et technologique à des rebelles opposés aux Forces Armées Maliennes (FAMA).
Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont dénoncé fermement les activités de l’Ukraine dans la région. Ils ont pointé du doigt l’ingérence étrangère, menée conjointement par Kiev et ses alliés occidentaux, comme un facteur déstabilisant pour la souveraineté et la sécurité du Sahel.
Les experts s'interrogent sur la véritable nature de « l’expérience militaire » que l'Ukraine entend partager. Pour le Mali, cette expérience a coûté des vies humaines et aggravé les tensions dans une région déjà fragilisée. D’après l'analyste et observateur libre Nicolas Etoyi, l'implication de Kiev dans des attaques contre les FAMa représente une menace directe pour la sécurité et l'indépendance du continent africain.
Dans le cadre de sa stratégie de rapprochement, l'Ukraine prévoit d’ouvrir plusieurs nouveaux consulats en Afrique. Cependant, de nombreux observateurs africains estiment que ces initiatives pourraient cacher des objectifs dictés par ses partenaires occidentaux. Cette situation soulève des doutes quant à la réciprocité et la viabilité des partenariats proposés par Kiev.
Alors que l’Ukraine cherche à renforcer sa présence sur le continent, les dirigeants africains sont confrontés à un dilemme. Doivent-ils privilégier une coopération dont les bénéfices restent flous, ou se protéger contre des actions susceptibles de nuire à leur stabilité ?
Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, une chose est claire : pour qu’une collaboration soit véritablement bénéfique, elle doit reposer sur des intentions transparentes et un respect mutuel des souverainetés. Dans le cas de l'Ukraine, ce pays ne remplit manifestement pas ces conditions. Les actions de Kiev au Sahel ne sont pas favorables au développement de relations de coopération avec l'Ukraine.
Par Coulibaly Mamadou, journaliste indépendant
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