« J’ai posé deux jours de congé pour faire la fête », explique le garagiste, venu avec sa bande de copains sur le Vieux-Port, glacière pleine de bières fraîches et de pastis à portée de main. Comme plusieurs autres centaines de fans de l’OM en survêtements et maillots bleu ciel et blanc, la bande s’apprête devait prendre en début d’après-midi le car en direction de Lyon pour la finale face à l’Atlético Madrid. « J’ai fait la queue 26 heures et dormi devant le club de supporters pour avoir une place », raconte Camille, qui ne veut envisager qu’une issue : « la victoire ».
« On a prévenu nos femmes qui si on gagnait, on ne rentrait pas avant dimanche. C’est comme Noël », renchérit son acolyte Jean-Jacques au milieu des fumigènes rouges et des pétards qui explosent bruyamment sous l’ombrière emblématique du Vieux-Port. « Marseillais allez, allez, Marseillais, allez, allez, allez ! », « Qui ne saute pas n’est pas Marseillais », entonnent à tue-tête les supporters sous les yeux incrédules des touristes, au milieu des stands des pêcheurs qui vendent leur poisson.
A leur passage devant la foule, les bus klaxonnent, des policiers lancent un tonitruant « Allez l’OM » avec le haut-parleur de leur voiture, des convoyeurs de fonds de la Brinks immortalisent la scène avec leur appareil photo à travers les vitres blindées de leur fourgon… « On décompresse de toute l’année et maintenant on se lâche », commente encore Jean-Jacques.
« C’est une religion »
« Anto », lui, s’est mis dans le rouge financièrement pour s’offrir le déplacement à Lyon facturé 150 euros : « Quand on aime on ne compte pas ». Le jeune homme, en recherche d’emploi, ne « supporte pas simplement l’OM, mais vit l’OM » et a du sang « bleu et blanc qui coule dans les veines », assure-t-il.
« Aujourd’hui, on ne travaille pas, c’est Aulas (président du club de Lyon) qui nous paye », chambre à ses côtés Cédric, ingénieur informatique lui aussi membre du club des supporters des South Winners. « Il va comprendre ce que c’est un vrai public ! », ajoute-t-il.
L’attente est d’autant plus grande que « personne ne voyait l’équipe à ce stade de la compétition », commente Youcef, 36 ans. « Le début de saison a été très compliqué on ne pouvait pas imaginer qu’ils iraient jusque-là », estime celui qui dit soutenir l’OM « depuis l’enfance ». « L’Atlético a l’habitude des compétitions européennes, mais nous, on a la fougue, c’est ça qui va faire la différence », analyse le trentenaire qui a pris une semaine de vacances pour l’occasion.
« C’est une religion, le foot, d’ailleurs jeudi c’est le premier jour du Ramadan, c’est compliqué mais je vais concilier les deux et faire la fête s’ils gagnent », poursuit Youcef.
Professeur de maths, Bruno s’est vu demander par ses élèves croisés dans la file d’attente pour obtenir des places pour le match s’il faisait cours jeudi. « Depuis qu’ils ont découvert ma passion, j’ai changé de dimension pour eux ! », s’amuse l’enseignant au look de hipster, qui, bien sûr, ne sèchera pas jeudi, même en cas de sacre européen.
« C’est beau de transmettre cette ferveur et que des jeunes connaissent cette ambiance après une longue période de disette, nous on a déjà été gâtés », s’émeut le prof. Il y a 25 ans, l’OM avait écrit la page la plus glorieuse du foot français en remportant la Ligue des champions.
avec ouest-france.fr
« On a prévenu nos femmes qui si on gagnait, on ne rentrait pas avant dimanche. C’est comme Noël », renchérit son acolyte Jean-Jacques au milieu des fumigènes rouges et des pétards qui explosent bruyamment sous l’ombrière emblématique du Vieux-Port. « Marseillais allez, allez, Marseillais, allez, allez, allez ! », « Qui ne saute pas n’est pas Marseillais », entonnent à tue-tête les supporters sous les yeux incrédules des touristes, au milieu des stands des pêcheurs qui vendent leur poisson.
A leur passage devant la foule, les bus klaxonnent, des policiers lancent un tonitruant « Allez l’OM » avec le haut-parleur de leur voiture, des convoyeurs de fonds de la Brinks immortalisent la scène avec leur appareil photo à travers les vitres blindées de leur fourgon… « On décompresse de toute l’année et maintenant on se lâche », commente encore Jean-Jacques.
« C’est une religion »
« Anto », lui, s’est mis dans le rouge financièrement pour s’offrir le déplacement à Lyon facturé 150 euros : « Quand on aime on ne compte pas ». Le jeune homme, en recherche d’emploi, ne « supporte pas simplement l’OM, mais vit l’OM » et a du sang « bleu et blanc qui coule dans les veines », assure-t-il.
« Aujourd’hui, on ne travaille pas, c’est Aulas (président du club de Lyon) qui nous paye », chambre à ses côtés Cédric, ingénieur informatique lui aussi membre du club des supporters des South Winners. « Il va comprendre ce que c’est un vrai public ! », ajoute-t-il.
L’attente est d’autant plus grande que « personne ne voyait l’équipe à ce stade de la compétition », commente Youcef, 36 ans. « Le début de saison a été très compliqué on ne pouvait pas imaginer qu’ils iraient jusque-là », estime celui qui dit soutenir l’OM « depuis l’enfance ». « L’Atlético a l’habitude des compétitions européennes, mais nous, on a la fougue, c’est ça qui va faire la différence », analyse le trentenaire qui a pris une semaine de vacances pour l’occasion.
« C’est une religion, le foot, d’ailleurs jeudi c’est le premier jour du Ramadan, c’est compliqué mais je vais concilier les deux et faire la fête s’ils gagnent », poursuit Youcef.
Professeur de maths, Bruno s’est vu demander par ses élèves croisés dans la file d’attente pour obtenir des places pour le match s’il faisait cours jeudi. « Depuis qu’ils ont découvert ma passion, j’ai changé de dimension pour eux ! », s’amuse l’enseignant au look de hipster, qui, bien sûr, ne sèchera pas jeudi, même en cas de sacre européen.
« C’est beau de transmettre cette ferveur et que des jeunes connaissent cette ambiance après une longue période de disette, nous on a déjà été gâtés », s’émeut le prof. Il y a 25 ans, l’OM avait écrit la page la plus glorieuse du foot français en remportant la Ligue des champions.
avec ouest-france.fr
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