Le chef de l'Etat français, qui participe ce week-end au sommet de la Francophonie, s'est rendu en fin de journée samedi sur la tombe du premier président du Sénégal indépendant. François Hollande a rendu hommage à Léopold Sédar Senghor, treize ans après l’absence remarquée de Jacques Chirac à ses obsèques. Et quand à la sortie du cimetière Bel-Air, on lui demande si Léopold Sédar Senghor était un homme rentré dans l’Histoire, allusion audiscours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, François Hollande, dans un sourire, ne se fait pas prier pour répondre :
« C’était un Africain qui a montré qu’il avait le sens de l’Histoire. C’est ici, en Afrique, que vont se produire les plus grandes évolutions : évolution démographique, qu’il va falloir maîtriser, évolution économique parce que c’est un continent plein de richesse et donc de potentialité de croissance. L’Afrique est non seulement dans l’Histoire, mais l’Afrique est aussi une partie de notre avenir ».
Seconde pique l’air de rien un peu plus tard, devant la communauté française. Il rendhommage à Abdou Diouf qui abandonne ce dimanche la tête de la Francophonie : « C’est toujours un moment délicat pour une personnalité de quitter la vie publique. Il y en a qui ne s’y résignent jamais ». Une phrase à double sens, qui vise certains chefs d’Etat africains, mais qui cible aussi Nicolas Sarkozy au moment même où tombe le résultat de l’élection à l’UMP.
Mais François Hollande n’en dira pas plus. « Vous ne retiendriez que ça », lâche-t-il plus tard, dans un sourire. Encore un. François Hollande n’a pas l’air fâché de retrouver son vieil adversaire...
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