La Russie doit arrêter toute action qui vise à déstabiliser l’Ukraine. Et elle doit reconnaître Petro Porochenko, le président nouvellement élu. Voilà le double message que le G7 adresse au chef du Kremlin par la voix d'Angela Merkel :
« La Russie doit faire contribuer à une stabilisation et à une désescalade de la situation en Ukraine, a expliqué Angela Merkel. Il est important d’arriver à une coopération avec le nouveau président ukrainien. La Russie a dit qu’elle respectait les élections. Mais elle doit faire d’autres pas en avant une fois que le nouveau président élu aura officiellement pris ses fonctions. La Russie doit aussi contribuer à arrêter l’afflux des combattants séparatistes et des armes qui passent par la frontière russo-ukrainienne. Il faut aussi prendre des mesures pour assurer à l’Ukraine un approvisionnement suffisant en gaz. L’Ukraine et la Russie doivent – sous médiation de l’Union européenne et du commissaire Oettinger - trouver un accord sur ce point ».
Menaces de nouvelles sanctions
Sinon de nouvelles sanctions pourraient être prises, prévient la chancelière allemande : « S’il n’y pas d’avancées dans les questions qu’il faut encore résoudre, l’option des sanctions plus lourdes, des sanctions dites de la phase trois, reste d’actualité. Car on ne peut pas se permettre que la déstabilisation en Ukraine se poursuive ».
Tout comme le président français François Hollande, la chancelière allemande table sur les rencontres bilatérales avec le président russe prévues ce jeudi et vendredi en France pour stimuler le dialogue avec la Russie. Mais comme l’a fait remarquer un diplomate français, il serait contreproductif de faire des sanctions le message principal de ce sommet du G7. Ce jeudi, le sommet se poursuit donc avec des discussions entre autres sur l’économie et l’énergie.
Et sur le dossier ukrainien toujours, le G7 devrait également débattre de la meilleure stratégie pour aider le président élu Porochenko à « stabiliser financièrement, économiquement et politiquement » l'Ukraine, selon Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. L'UE est prête à organiser début juillet une réunion de coordination sur l'aide, avant une « conférence internationale » de donateurs à la fin de l'année. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a par ailleurs confirmé que l'UE signerait « au plus tard le 27 juin » l'accord de libre-échange prévu avec l'Ukraine.
Source : Rfi.fr
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