Au cours d'une réunion programmée d'urgence ce jeudi, le secrétaire général Ban Ki-moon devrait informer les quinze membres du Conseil de la situation au Proche-Orient.
Lors d'une conférence de presse mercredi, le secrétaire général des Nations unies a «fermement condamné les tirs de roquettes sur Israël » : « de telles attaques sont inacceptables et doivent cesser », a-t-il insisté. Le secrétaire général de l'ONU a aussi appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « à faire preuve du maximum de retenue et à respecter ses obligations internationales de protection des civils. Je condamne le nombre croissant de pertes civiles à Gaza. »
Les Etats-Unis peu audibles
La Maison Blanche et le département d’Etat se placent aux côtés d’Israël dans cette crise. Le porte-parole de Barack Obama a « fermement condamné les tirs de roquette contre l’état hébreu » et au département d’Etat, on expliquait hier qu’« Israël a le droit de se défendre contre des tirs lancés par une organisation terroriste à partir de la bande de Gaza ».
Les Américains demandent toutefois aux deux parties d’épargner les civils qui souffrent des deux côtés, les habitants de Tel Aviv sous le feu du Hamas, et ceux de Gaza sous les bombes israéliennes.
Washington engage Palestiniens et Israéliens à reprendre le dialogue, mais les Américains semblent quasiment hors jeu. Les conversations fréquentes de John Kerry avec Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu n’ont pas, on le voit, d’influence sur ce qui se passe sur le terrain. Les six mois de négociations de paix sous l’égide des Etats-Unis, suspendues sans résultat, ont laissé des traces. La diplomatie américaine s’est aliénée la plupart des négociateurs, et la voix américaine semble inaudible dans cette crise.
Activisme égyptien
Les autorités égyptiennes ont décidé d’ouvrir le terminal frontalier avec Gaza pour permettre d’évacuer les blessés palestiniens. Le Caire a par ailleurs engagé une série de contacts avec diverses parties pour tenter de parvenir à une accalmie.
La tentative de médiation égyptienne est compliquée du fait des relations froides avec Israël et exécrables avec le Hamas. Le Caire a dépêché le chef de ses services de renseignements, en charge du dossier israélo-palestinien, à Jérusalem où il s’est entretenu avec des responsables de l’Etat hébreu.
Groupuscules palestiniens incontrôlables
Il s’est en revanche entretenu téléphoniquement avec le Hamas, le mouvement islamiste palestinien ayant refusé sa visite. Selon des sources égyptiennes, le Hamas aurait indiqué être disposé à un cessez-le-feu mais que le problème résidait avec des groupuscules qu’il n’arrivait pas à contrôler sur le terrain.
Le Hamas a par ailleurs exigé une ouverture du terminal frontalier avec l’Egypte afin que l’aide puisse parvenir à la bande de Gaza. Une ouverture que l’Egypte a finalement acceptée mais qui se fera sous haute surveillance. Depuis la destitution du président Mohamad Morsi il y a tout juste un an, le Caire accuse le Hamas de soutenir les Frères musulmans politiquement et les jihadistes du Sinaï matériellement.
Source : Rfi.fr
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