
Intimidation et corruption à renfort de bière, de whisky ou de sacs de riz. Selon le rapport du ministère des Forêts et de la faune, SG-SOC, la filiale locale d’une compagnie américaine Herakles Farms, a acquis plusieurs milliers d’hectares de terres au sud-ouest via des méthodes plus que douteuses.
Les auteurs du document expliquent s’être rendus dans vingt villages différents de cette région forestière et avoir constaté que les locaux n’étaient pas informés des conséquences de l’implantation de cette firme agro-alimentaire.
L’enquête s’est déroulée en février, mais le cas Herakles fait polémique depuis de longs mois déjà. C’est en effet en 2009 que la société a signé une convention avec l’Etat du Cameroun pour exploiter 80 000 hectares de palmiers à huile. Elle décide alors de s’implanter dans la région du sud-ouest du pays mais rencontre l’opposition des locaux qui disposent d’un droit coutumier sur la zone.
Ce bras de fer a fini par attirer l’attention des ONG qui ne cessent, depuis, de dénoncer un accaparement massif de terres. Le Centre pour l’environnement et le développement (CED) indexe notamment le fait qu’aucun contrat de bail n’a pour l’heure était signé. Pire, la firme aurait selon eux versé des pots-de-vin pour obtenir cette concession.
Début septembre, c’est l’ONG Greenpeace International qui sortait un rapport accablant pour la société américaine. Cette fois, le scandale Herakles semble émouvoir les autorités camerounaises. Le rapport du ministère des Forêts suggère en effet d’arrêter les négociations foncières sous peine de potentiel conflit sur l’utilisation des terres.
Source : Rfi.fr
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