
Les anti-balaka ont attaqué au point du jour, aux alentours de 5h du matin, prenant visiblement par surprise le petit contingent d'ex-Seleka qui gardait la barrière d'entrée de Gbotobadia. Selon un porte-parole de l'UPC, l'une des branches de l'ex-Seleka qui contrôle la zone, la dizaine d'hommes en faction a vite été submergée, mais des renforts envoyés de Bambari auraient permis de repousser les assaillants.
En tout cas, le village où ne résident plus que quelques familles a de nouveau été endeuillé. Quatorze de ses maisons ont également été incendiées selon le Comité international de la Croix-Rouge, qui a procédé à l'inhumation de quatre corps sur place. Une demi-douzaine de blessés par balle ont également pu être acheminés à Bambari pour être hospitalisés. « L'assaut semblait très ciblé », indique un témoin.
En tout cas, il intervient alors qu'anti-balaka et UPC sont en pourparlers à Bambari, sous l'égide de la Minusca, en vue d'un cessez-le-feu. La zone est en effet régulièrement secouée par des violences. Tous les villages le long de la route numéro 2 qui mène à Gbotobadia sont déserts depuis des mois. Leurs habitants sont pour la plupart installés dans les camps de déplacés de Bambari. « L'accord devait être conclu ces jours-ci, mais après cet incident, les négociations risquent de se compliquer un peu plus », confie une bonne source.
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